Le Burkina Faso, le Mali et la Guinée déplorent les sanctions de de la CEDEAO et de l’Union africaine

Drapeau du Burkina Faso

Le Burkina Faso, le Mali et la Guinée-Conakry, ont déploré jeudi, les sanctions imposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA) à ces pays qui ont connu des coups d’Etats, selon un communiqué final publié à l’issue d’un sommet des ministres des Affaires étrangères des trois pays tenu à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Un sommet a réuni jeudi, à Ouagadougou, les ministres en charge des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée-Conakry en vue de renforcer les liens d’amitié et de coopération entre les trois pays.

Cette rencontre répond à la volonté commune des plus hautes autorités des trois pays en Transition de renforcer leurs liens d’amitiés et de coopération.

Les ministres des trois pays “ont déploré les sanctions imposées de façon mécanique qui ne tiennent souvent pas compte des causes profondes et complexes des changements politiques”, a indiqué le communiqué final de la rencontre.

Ils ont, en outre, souligné que ces décisions de suspension empêchent la participation de leurs pays aux instances statutaires de la CEDEAO et de l’Union africaine et particulièrement celles traitant des défis majeurs auxquels ils sont les plus concernés tels l’insécurité, les questions humanitaires et de développement économique durable.

Abordant la question de l’impact de ces mesures, les trois délégations ont souligné qu’elles touchent des populations déjà meurtries par l’insécurité et portent atteinte à la solidarité sous-régionale.

Les délégations burkinabè, malienne et guinéenne ont eu des séances de travail au cours desquelles elles ont passé en revue des sujets d’importance majeure et d’intérêt commun notamment la réussite des processus de transition devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel apaisé et sécurisé , la promotion de la bonne gouvernance, la mutualisation des moyens pour relever les défis sécuritaire, économique et humanitaire, le renforcement de leur relation tripartite par la dynamisation de l’axe Bamako-Conakry-Ouagadougou , ainsi que la concertation sur les questions sous régionales, régionales et internationales, lit-on dans le communiqué final.

Tout en réaffirmant leur attachement aux objectifs et principes de la CEDEAO et de l’Union africaine, ils se sont engagés à répondre aux aspirations des populations de leurs pays respectifs et à faire de l’axe Bamako-Conakry-Ouagadougou, un domaine stratégique et prioritaire pour le développement du commerce , des transports, de l’approvisionnement en produits de première nécessité, de la formation professionnelle , du développement rural, de l’exploitation minière, de la culture et des arts, ainsi que de la lutte contre l’insécurité.

Pour ce faire, les chefs de délégation ont noté la nécessité de mettre en place et d’institutionnaliser un cadre permanent de concertation entre les trois pays, la tenue de consultations politiques et diplomatiques au plus haut niveau et le renforcement de la solidarité en vue d’assurer la sécurité.

Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans la bande sahélo saharienne, les délégations burkinabè, guinéenne et malienne ont relevé la nécessité de conjuguer leurs efforts et ceux des pays de la sous-région et de la région pour faire face à ce fléau.
“Mesurant l’ampleur du défi à l’échelle régionale et l’interconnexion des sources de déstabilisation, elles appellent à une mise en cohérence des actions au niveau régional sur la base des efforts bilatéraux déjà mis en œuvre”, selon le communiqué.

Tout en encourageant la recherche de solutions endogènes aux défis auxquels leurs pays sont confrontés, les ministres ont réaffirmé leur engagement à examiner tout partenariat qui respecte leur souveraineté et répond aux besoins de leurs populations.

Pour ce faire, ils ont réitéré leur attachement aux principes de non-ingérence dans les affaires intérieures des États.
Le Burkina Faso, le Mali et la Guinée-Conakry, sont trois pays dirigés par des régimes militaires suite à des coups d’Etat. Contrairement à la Guinée, le Burkina Faso et le Mali sont confrontés à une crise sécuritaire marquée par des attaques terroristes.

Anadolu Agency