La cheffe de l’extrême droite française Marine Le Pen a été reçue mercredi par le président sénégalais Macky Sall, a-t-on appris vendredi dans l’entourage de l’ancienne candidate du Rassemblement national à la présidentielle.
Cette rencontre a huis-clos a duré “près d’une heure” et s’est déroulée au palais présidentiel de Dakar, a-t-on précisé de même source, confirmant une information du Point sur ce déplacement de trois jours au Sénégal.
La présidence sénégalaise n’a de son côté pas commenté ni confirmé cette rencontre. La rencontre a notamment permis d’“échanger” sur l’idée, défendue par Marine Le Pen, d’un siège permanent pour l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU, a-t-on ajouté dans son entourage.
Dans une tribune publiée lundi par L’Opinion, la triple candidate malheureuse à la présidentielle avait mis en exergue “l’importance d’un authentique co-développement euro-africain”, “la francophonie” ou “les questions de sécurité alimentaire et de santé”, tout en proposant “qu’un représentant de l’Afrique (siège) comme membre permanent du Conseil de sécurité” de l’ONU, en visant le Sénégal.
La rencontre avec Macky Sall, qui préside aussi l’Union africaine, était le point d’orgue de ce voyage entamé lundi. Marine Le Pen s’est aussi rendue mardi dans le nord du pays où elle a visité une exploitation de riz et la Compagnie sucrière du Sénégal, autour “de la sécurité alimentaire et du co-développement agricole”, a-t-on indiqué dans son entourage.
Elle a aussi visité mercredi le centre hospitalier de l’Ordre de Malte à Dakar, occasion pour elle de plaider pour ne pas “chercher à attirer des médecins étrangers”. “Cette démarche se fait au détriment du système de santé des africains et de leur santé”, a-t-elle affirmé sur Twitter.
Jeudi la cheffe de file de l’extrême droite française s’est rendue selon son entourage sur l’île de Gorée, symbole de la traite des esclaves au large de Dakar. Ce déplacement, qui n’avait pas été annoncé en amont, a suscité peu de réactions sur place.
L’ancienne Première ministre sénégalaise Aminata Touré, candidate à la présidentielle de 2024, s’est indignée de la venue d’une responsable politique qui “incarne en France le racisme et la xénophobie depuis des décennies”.
VOA Afrique