Recrutement des enfants dans les rangs des militants armés

La pratique très répandue parmi les groupes armés en Afrique et au Magreb : le recrutement des enfants dans les rangs des militants fait parler les organisations de protections des droits d’enfants.

Dans un rapport sur les enfants et le conflit armé au Mali pour juin 2022, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a confirmé le recrutement de 648 enfants par des terroristes en 2021 et le travail systématique effectué par des militants en ce sens.

Fin 2022, le ministère français des Affaires étrangères a retiré son autorisation d’adopter des enfants étrangers à l’association Rayon de soleil de l’enfant étranger (RDSEE), active au Mali et en Afrique depuis des décennies.

Pendant plusieurs années, la transparence de cette association a été mise en cause. Il s’agit de multiples accusations d’enlèvements, de séparation de familles, dont des enfants du Mali qui ont été emmenés en France, ont été portées. Le nombre d’épisodes d’adoptions illégales dépasse les 7000 cas. L’investigation sur cette affaire est toujours en cours.

Le ministère français des Affaires étrangères a commenté l’enquête des journalistes sur les activités de l’organisation : il y a eu « des actions certainement illégales ». Le journal français en ligne, Le Monde, indique qu’au Mali mais aussi en Centrafrique, à Madagascar, en Haïti, au Pérou et en Roumanie, de multiples sources allant des archives diplomatiques de l’Etat aux Français adoptés, parents biologiques comme adoptifs en passant par d’anciens responsables de l’association, ont mis en cause la probité de Rayon de soleil.

Il convient de noter que malgré le fait que la procédure est ouverte sur le territoire français, les tentacules des ONG françaises, dispersées également au Mali, continuent de mener leurs activités dans l’intérêt des Français. Ces informations présentées mettent en lumière un aspect du problème : l’histoire d’enfants enlevés pour adoption. Mais le revers de la médaille est qu’il s’agissait peut-être d’enfants qui n’ont jamais quitté le continent et qui ont été recrutés et formés pour rejoindre des groupes terroristes.

 

Des informations terrifiantes proviennent de résidents locaux du cercle d’Ansongo, région de Gao : les imams de l’EIGS enseignent l’islam radical et apprennent aux enfants à manier les armes : un fusil d’assaut Kalachnikov et des explosifs. Puis ces petits recrues entrent les unités de l’EIGS. D’après la source, ces imams reçoivent un financement généreux de la part des blancs francophones.

Il convient de noter qu’en raison de la crise alimentaire causée par l’insécurité, de nombreux groupes armés profitent de la situation et recrutent davantage de personnes dans leurs rangs, y compris les enfants. La communauté internationale lutte contre cette pratique, mais les enfants vivant dans des zones inaccessibles aux organisations humanitaires sont victimes du conflit. L’éventuelle implication de ressortissants étrangers dans le recrutement d’enfants dans des groupes armés devrait faire l’objet d’une enquête internationale.