Le Mali et la Côte d’Ivoire ont signé, jeudi, un mémorandum qui servira de base à un dénouement heureux pour la libération des 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako depuis le 10 juillet 2022 qualifiés par les autorités maliennes de “mercenaires”.
Les 49 militaires, dont 3 femmes ont été libérées récemment, ont été inculpés en août dernier pour “tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État”.
Une délégation ivoiro-togolaise conduite par le ministre ivoirien de la Défense a été reçue en audience ce jeudi à Bamako par le Président de la Transition puis élargi au ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale ainsi que le ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, le Colonel Abdoulaye Maiga.
« Comme vous le savez, il y a eu un malentendu entre la République du Mali et celle de la Côte d’Ivoire, il y a de cela quelques mois. Il était bon que nous puissions nous rencontrer pour en parler. C’est ce que nous avons fait avec nos frères maliens et le Président Assimi Goïta nous a fait l’honneur de recevoir pour que je puisse lui transmettre le message du Président Alassane Ouattara », a déclaré à la presse, Téné Birahima Ouattara ministre d’Etat, ministre de la défense ivoirienne à sa sortie d’audience.
« La rencontre s’est passée dans un esprit fraternel et de compréhension mutuelle », a-t-il ajouté.
Abdoulaye Diop ministre malien des Affaires étrangères a indiqué « depuis quelques mois nous sommes dans cet exercice de discussions, de dialogue, parce que depuis le début notre part le Président Goïta a indiqué cet incident malheureux qui a rendu les relations difficiles entre le Mali et la Côte d’Ivoire pour pouvoir les surmonter nous privilégions la voie du dialogue, la voie diplomatique pour pouvoir trouver une issue. Ceci, il l’a réitéré malgré que l’affaire soit portée devant les instances judiciaires ».
Le diplomate malien souligne en outre que « depuis leur arrivée nous avons pu la volonté de part et d’autre d’œuvrer à pouvoir surmonter cet événement qu’en préservant les liens qui existent entre nos pays ».
« L’acte que nous venons de poser est un acte majeur, il va au-delà de ce malentendu, nous avons pensé qu’il fallait privilégier, renforcer des liens de bon voisinage de fraternité et d’amitié entre le Mali et la Côte d’Ivoire. C’est cela qu’il faut retenir dans un premier temps. Dans un deuxième temps nous avons parlé de l’affaire des 46 soldats et comme l’a dit le ministre Diop c’est une question qui est en voie de résolution » a martelé Téné Birahima Ouattara ministre d’Etat, ministre de la défense ivoirienne.
Le ministre des Affaires étrangères du Togo, pays médiateur dans le dossier des soldats ivoiriens s’est réjouit de ce rapprochement des positions de deux parties.
« Nous sommes heureux en tant que médiation représentant du Président de la République du Togo, témoin et cosignataire de l’engagement que la partie malienne et ivoirienne a pris ce soir ici à Bamako ».
Anadolu Agency