Face à l’insécurité qui a privé d’école plus d’un million d’élèves, le Burkina Faso a mis en place une Stratégie nationale de l’éducation en situation d’urgence (SN-ESU 2019-2024) qui a permis la collecte de données et la mise en œuvre d’actions visant la prise en charge des élèves déplacés internes, pour assurer leur droit à l’éducation, a annoncé mercredi, le gouvernement burkinabè.
« Cette stratégie intègre également l’enseignement à distance à travers la radio et la télévision, le profilage de 100 000 enfants pour leur retour à l’école et l’utilisation optimale des infrastructures éducatives », a indiqué le gouvernement burkinabé dans le compte-rendu publié à l’issue du Conseil des ministres.
Les autorités soulignent qu’avec cette stratégie il a été institué des cours de rattrapage, l’inscription et la réinscription des élèves déplacés internes, la mise en œuvre d’innovations pédagogiques, de formules alternatives et de curricula.
Selon la même source, l’ensemble de ces mesures vise à assurer la continuité éducative au profit des élèves déplacés internes.
Le gouvernement a instruit le ministre chargé du dossier de prendre les mesures nécessaires de concert avec les acteurs de l’éducation, pour assurer la poursuite de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de l’éducation en situation d’urgence afin de garantir la continuité éducative aux élèves en difficulté.
Selon le Secrétariat technique de l’Education en situation d’urgence (une structure du ministère en charge de l’Education), à la date du 31 octobre 2022, le nombre d’établissements fermés au Burkina Faso est passé de 4 258 à 5 709, soit une hausse de 1 451 structures éducatives.
Ces fermetures représentent environ 22% des structures éducatives du Burkina Faso et affectent 1 008 327 élèves soit 490 622 filles (48,66%) et 517 705 garçons (51,34%), ainsi que 28 919 enseignants soit 9 171 femmes et 19 748 hommes, indique la même source.
Malgré l’insécurité qui affecte le bon déroulement des programmes scolaires sur toute l’étendue du territoire national depuis 2015, le gouvernement burkinabè a fait savoir ce mercredi, qu’à l’examen du Certificat d’études primaires (CEP) 2022, 256 477 admis sur 405 947 candidats ont été enregistrés, soit un taux de succès de 63,18% contre un taux de 59,34% en 2021.
Aux examens du Brevet d’études professionnelles (BEP) et du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) 2022, 14 437 admis sur 20 909 candidats ont été enregistrés, soit un taux de succès de 69,05% contre 63,39% en 2021, tandis qu’à l’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) 2022, on enregistre 103 186 admis sur 249 553 candidats, soit un taux de succès de 41,35% contre 27,74% en 2021.
Au Baccalauréat 2022, sur 137 758 candidats, 56 635 ont été déclarés admis, avec un taux de succès de 41,11% contre 39,88% en 2021.
Anadolu Agency