Le président français Emmanuel Macron a dévoilé mercredi, en conférence de presse en marge du G20 à Bali, un « nouveau pacte financier avec le sud ».
« J’ai annoncé la tenue, en juin prochain à Paris, d’une conférence internationale » au sujet de ce pacte « qui aura pour vocation de pouvoir faire un point d’étape » et d’étudier « toutes les voies et moyens d’accroître la solidarité financière vers le sud », a déclaré le chef de l’Etat.
Il également plaidé pour que ce rendez-vous soit l’occasion « d’avancer sur le programme de réforme des institutions financières internationales » et de « mobiliser bien davantage le secteur privé » pour « la révolution énergétique, agricole et industrielle ».
« La pandémie, la guerre en Ukraine et ses conséquences, et l’accélération du changement climatique nous obligent à aller plus loin et à créer les conditions d’un véritable choc de financement vers le sud pour une raison simple, c’est que nous ne pouvons pas demander à ces pays de soutenir le multilatéralisme », a, par ailleurs, plaidé le président français.
À la tribune, Emmanuel Macron est également revenu sur la guerre en Ukraine en réaffirmant son soutien à Kiev.
Il estime à cet effet qu’il « faut tout faire pour aider l’Ukraine à résister » et annonce la tenue, à Paris, le 13 décembre prochain, d’une « conférence sur la résilience civile ukrainienne ».
La Chine devrait, selon lui, « jouer un rôle de médiation plus important » dans la guerre, car il y a un « espace de convergence, y compris avec les grands émergents ».
Le chef de l’Etat assure que « le G20 ne veut pas de la guerre ni du chantage au nucléaire » et considère que « la Russie doit entendre le message de la communauté internationale et revenir à la table des négociations ».
S’agissant des explosions survenues mardi en Pologne, il est cependant resté très prudent sur leur origine, qu’il n’a pas attribuée à la Russie.
« Aujourd’hui, ces circonstances ne permettent pas d’attribuer ces tirs. De premiers travaux ont été partagés par les services américains mais il nous faut rester très prudents. Il nous appartiendra de communiquer collectivement dans le bon ordre et le bon cadre », a-t-il commenté.
Enfin, interrogé au sujet de la situation en Iran, Emmanuel Macron a fermement dénoncé des « prises d’otages inadmissibles » de ressortissants français par Téhéran.
« Je vois une agressivité croissante de l’Iran à notre égard, par des prises d’otage inadmissibles, une agressivité régionale. J’appelle l’Iran à revenir au calme », a-t-il conclut sa prise de parole.
À noter qu’Emmanuel Macron s’exprimait à la clôture du G20, avant de partir pour la Thaïlande où il doit participer au sommet de l’APEC (Coopération économique de l’Asie-Pacifique) à Bangkok.
Anadolu Agency