Mali: Daech et Al-Qaïda s’affrontent par groupes interposés dans les régions de Ménaka et Gao

Des sources concordantes ont rapporté à l’Agence Anadolu que le groupe État islamique au Grand Sahara, affilié à Daech, a été mis en déroute par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans affilié à Al-Qaïda, dans plusieurs régions du pays

Membre de Daech

Les affrontements meurtriers se poursuivent entre Daech et Al-Qaïda par groupes interposés au Mali, pour le quatrième jour consécutif.

Le groupe armé État islamique au Grand Sahara (EIGS) affilié à Daech et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) (ou Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn en arabe – JNIM) sont à couteaux tirés dans les régions de Ménaka et Gao dans le nord du Mali, ont affirmé mardi, des sources concordantes à l’Agence Anadolu.

Des combats ont débuté samedi dernier dans la zone de Tamalat dans la région de Ménaka, rapportent des sources concordantes locales, qui précisent qu’après 24 heures d’intenses combats, le groupe EIGS a été défait à Tamalat et s’est replié vers Tadjalalte et Anderamboukane près de la frontière nigérienne.

Au cours de ces combats sanglants « plusieurs civils ont été massacrés, des villages pillés et les habitants ont déserté les lieux pour se réfugier soit au Niger soit à Ménaka. C’est le sauve-qui-peut », déplorent des sources locales.

Des combats ont également éclaté dimanche à Djebock dans la région de Gao où le GSIM aurait mis en déroute l’EIGS, tout comme à Anderamboukane et à Inchinanane dans la région de Ménaka près du Niger.

Des témoins ont indiqué que les deux groupes terroristes ont reçu des renforts venus d’un peu partout.

Dans un rapport rendu public le 27 octobre 2022, l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a rapporté que « des dirigeants communautaires de la région de Ménaka ont déclaré que près de 1 000 civils ont été tués dans des affrontements entre groupes terroristes dans la région depuis le mois de mars ».

Selon un membre du comité d’enquête local, cité par HRW, au moins 492 personnes avaient été tuées entre mars et juin dans la seule région de Gao, mais le bilan serait beaucoup plus élevé puisque le comité n’a pas enquêté dans tous les lieux où des attaques ont été perpétrées.

Anadolu Agency