L’Algérie condamne les violences contre les manifestants au Tchad

Drapeau algérien flottant

L’Algérie a condamné, ce vendredi, les violences contre les manifestants au Tchad, théâtre de graves incidents, survenus la veille suite à une manifestation de la classe politique.

« L’Algérie qui suit avec une vive émotion les développements enregistrés le 20 octobre en République du Tchad, condamne fermement l’emploi de la force létale contre des manifestants, ayant causé la perte de nombreuses vies humaines et infligé des blessures graves à nombreux autres manifestants à travers plusieurs villes du pays », a indiqué le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.

La diplomatie algérienne exhorte l’ensemble des parties à privilégier le dialogue en vue de résoudre la crise politique que traverse le pays.

« L’Algérie appelle les parties tchadiennes à faire preuve de retenue, à préserver les vies humaines et les biens et à faire valoir le dialogue pour promouvoir une issue politique à la crise actuelle. Elle encourage les dirigeants tchadiens à favoriser une transition consensuelle vers le rétablissement effectif et durable de l’ordre constitutionnel, seule voie à même de consacrer les aspirations légitimes du peuple et d’éviter les risques que la situation actuelle fait peser sur la paix et la stabilité de ce pays avec lequel l’Algérie entretient des relations fraternelles de solidarité et de coopération », indique la même source.

Le ministère algérien des Affaires étrangères présente « en cette douloureuse circonstance, ses sincères condoléances aux familles des victimes et exprime ses vœux de prompt rétablissement aux blessés », ajoute le communiqué.

À l’appel des partis politiques et des organisations de la société civile, des manifestations ont été organisées jeudi dans plusieurs villes du Tchad contre la prolongation de la durée de la transition par la junte au pouvoir. L’action a tourné aux affrontements opposant des manifestants aux forces de l’ordre tchadiennes, qui se sont soldées par des morts, des blessés et des arrestations.

Jeudi soir, comme rapporté par l’Agence Anadolu, le ministère de l’Administration du territoire du Tchad a annoncé la suspension des activités de sept partis politiques pour une durée de trois mois, en raison de leur participation à ces manifestations.

Anadolu Agency