La semaine dernière, l’ambassade de France à Bangui a notifié au gouvernement de la République centrafricaine, par l’intermédiaire du Ministère de la Défense, un calendrier pour le retrait des troupes françaises du pays. Selon le calendrier, ce retrait en cours se déroulera d’octobre à la fin de l’année 2022. Alors que la coopération militaire entre Paris et Bangui est rompue depuis avril 2021, ce n’est que maintenant que l’armée française a commencé à ranger ses affaires à Bangui en raison du refroidissement diplomatique entre les deux pays.
Alors qu’il ne reste plus que quelques centaines de soldats français en Centrafrique après la fin de l’opération française Sangaris en 2017, assurant la logistique de l’armée française appelée Mission logistique (MISLOG), l’armée française en Centrafrique est sur le point de poser définitivement ses valises dans le pays.
Les derniers soldats de l’armée française en République centrafricaine commencent à quitter le pays comme prévu. Mardi 11 octobre, 60 soldats et une partie de la logistique militaire basée à l’aéroport de Bangui M’Poko ont quitté le pays.
La nouvelle a été accueillie avec joie par les Centrafricains. Bien que l’armée française soit arrivée en 2013 dans le but de rétablir la paix et la sécurité dans le pays, des années plus tard, les habitants ont commencé à remarquer que les Français ne faisaient qu’utiliser leur statut à des fins personnelles. Ils ne cherchent pas à protéger la population, mais commettent eux-mêmes des crimes et évitent les sanctions.
Souvent accusée de viols, d’accidents de la route et de connivence avec des groupes armés en échange d’armes et de diamants pour entretenir l’instabilité chronique de la République centrafricaine, l’armée française n’est plus la bienvenue dans le pays.
Par conséquent, les médias sociaux des Centrafricains sont remplis de commentaires heureux : « Une très bonne nouvelle pour la RCA. Merci papa god ! », « Leur ambassadeur aussi doit quitter dans notre pays ». Certains leur souhaitent un bon retour à la maison : « Bon voyage ! », « Le plus vite possible sera le mieux », d’autres s’inquiètent qu’ils partent non loin, dans les pays africains voisins et que la date de leur départ définitif n’est pas encore connue : « Ce qui est inquiétant, c’est que la date de leur départ définitif n’est pas encore connue. Ils iront directement au Niger oh», « En route pour la préfecture Tchad ».
Le dernier bataillon de l’armée française sera progressivement retiré du pays, comme l’ont annoncé les autorités françaises. Ce retrait, provoqué par de nombreuses manifestations hostiles de la société civile et des organisations politiques centrafricaines, marque la fin de plus de 60 ans de présence de l’ancienne colonie française dans ce pays.