L’armée burkinabè a lancé le recrutement de 3 000 soldats de rang afin de renforcer ses effectifs dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a-t-on appris mercredi, d’un communiqué des forces armées burkinabè, précisant que l’opération se déroulera dans tous les chefs-lieux de région administrative à partir du 15 janvier 2023.
Le recrutement sera précédé par une première phase de recensement des candidats, sur toute l’étendue du territoire du 02 novembre au 31 décembre 2022 et concernera les jeunes gens de nationalité burkinabè des deux sexes, âgés de 20 ans au moins et 23 ans au plus et titulaires du Certificat d’Etudes Primaires (CEP).
La situation sécuritaire est marquée par des attaques terroristes depuis 2015 dans plusieurs régions du Burkina Faso.
Ces attaques ont fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes, alors que plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l’Etat, selon les chiffres officiels.
La dégradation continue de la situation sécuritaire avait amené un groupe de militaires burkinabè conduit par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba à renverser le 24 janvier dernier, le président Roch Marc Christian Kaboré qui avait entamé la deuxième année de son deuxième mandant.
Vendredi dernier, Damiba a été à son tour renversé par un groupe de militaires amené par le capitaine Ibrahim Traoré qui dirige le Burkina Faso en attendant la désignation d’un président civil ou militaire lors des assises nationales qui seront organisées bientôt.
Le capitaine Traoré et ses hommes ont expliqué la destitution de Damiba par les choix “hasardeux” de ce dernier, qui “ont progressivement” affaibli le système sécuritaire du Burkina Faso en proie aux attaques terroristes.
Les nouvelles autorités exigent plus de moyens matériels pour faciliter le déroulement des opérations antiterroristes et prônent une diversification des partenariats avec d’autres puissances étrangères.
Anadolu Agency