Le lieutenant-colonel a été déchu après un putsch vendredi dernier. C’est le deuxième coup d’État en neuf mois au Burkina.
Le gouvernement togolais a confirmé lundi 3 octobre que le chef de la junte burkinabè déchu, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, s’était réfugié au Togo après le putsch.
Paul-Henri Damiba se trouve dans le pays dans l’esprit de l’engagement du pays «à la paix dans la sous-région», a déclaré le ministre togolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Akodah Ayewouadan. Les rues de Ouagadougou étaient calmes lundi après deux jours de tensions marquées par des manifestations antifrançaises. Le départ de Paul-Henry Damiba, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’État en janvier, était réclamé à Ouagadougou par des centaines de manifestants favorables au capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, qui avait annoncé sa destitution vendredi soir.
Après avoir dans un premier temps refusé sa destitution, Paul-Henry Damiba a finalement accepté de démissionner dimanche, à la suite d’une médiation menée entre les deux rivaux par des chefs religieux et communautaires. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a salué dimanche soir les différentes parties burkinabè pour «avoir accepté un règlement pacifique de leurs différends», et annoncé l’envoi d’une délégation à Ouagadougou dès lundi.
SUNU Afrik