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Oleg Ozerov est chef du secrétariat du Forum du Partenariat Russie – Afrique auprès du ministère des affaires étrangères de Russie. Il s’en est pris à la politique occidentale de punition collective des Africains pour toute coopération avec la Russie.
Chef du secrétariat du Forum du Partenariat Russie – Afrique auprès du ministère des affaires étrangères de Russie, Oleg Ozerov a écrit une tribune en accusant l’Occident de vouloir imposer sa politique en Afrique et de la priver d’une coopération égale et mutuellement avantageuse avec Moscou.
Le diplomate évoque notamment l’adresse du haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères Josep Borrell, et une série de ses déclarations lors de ses visites récentes au Mozambique, au Kenya et au Somali.
Selon le diplomate européen, l’opération militaire spéciale russe est un exemple “de l’impérialisme cruel du 19e siècle dont l’Afrique a fait l’expérience directe”. Mais désormais, après avoir reconnu sa responsabilité pour ce qui s’est passé en Afrique, l’Europe a le droit moral de lutter contre la Russie côte à côte avec les Africains oppressés pendant des décennies et de bâtir un “ordre mondial basé sur des règles”, écrit Ozerov dans sa tribune publiée dans le Kenian Daily Nation.
“Il faut mentionner à part +l’agenda vert+ imposé partout qui limite les pays en voie de développement dans leur volonté de créer une base énergétique solide pour l’électrification et l’industrialisation. Par exemple, récemment le Parlement européen a exigé d’arrêter la construction de l’oléoduc Est-Africain sous le prétexte de la violation des droits de l’homme et de la menace à l’environnement. Il est significatif que l’UE, tout en appelant les États africains à réduire l’émission de gaz nocifs, retourne elle-même à “l’énergie polluante” dans le contexte du déficit croissant de l’énergie.”
Il appelle l’Afrique à se rendre compte que “si aujourd’hui c’est la Russie qui est traitée ainsi, demain le même sort peut attendre tout pays qui refuse d’accepter les conditions et standards occidentaux dans l’économie, la politique et même la morale.”
“Aujourd’hui nous voyons avec l’exemple de la Russie comment l’Occident essaie de priver d’autonomie les États souverains en recourant au système de punition collective, en violant les droits politiques et économiques fondamentaux et en appliquant des restrictions unilatérales illégitimes sévères”, lance-t-il.
Malheureusement, cette politique de doubles standards peut être appliquée aujourd’hui à tout pays qui ne s’inscrit pas sur l’échelle des valeurs occidentales. Cela fait plus d’une décennie que les nations africaines font l’expérience directe des conséquences des restrictions économiques illégitimes imposées aux fins de chantage politique, et dans certains cas aux fins de changement de pouvoir.
Rappelant que l’Occident avait imposé successivement des sanctions contre plusieurs pays africains, Ozerov évoque le projet de loi américain “Sur la lutte contre les activités malveillantes de la Russie en Afrique”. Ce projet prévoit la punition collective des Africains pour toute coopération avec Moscou, suscitant ainsi la perplexité pour ne pas dire plus.
“Une telle restriction des libertés politiques et économiques fondamentales témoigne d’une concurrence déloyale et de l’imposition flagrante de l’agenda occidental aux autres pays. La Russie que Borrell traite de +pilier de l’impérialisme+ soutient ouvertement le droit souverain des nations africaines au choix de leur propre voie de développement, aussi bien que des partenaires politiques et économiques selon leurs propres intérêts nationaux.”
Oleg Ozerov fait ainsi écho à plusieurs leaders africains, préoccupés par la pression que leur met l’Occident pour tourner le dos à la Russie et soutenir les sanctions.
Sputnik News