La souveraineté de la Tunisie est au-dessus de toute considération, affirme le président Saïed

Le président tunisien s’exprimait au lendemain de la réaction de Washington concernant le vote référendaire sur la nouvelle Constitution tunisienne

Des centaines de partisans du président ont célébré dqns les rues de Tunis, brandissant le drapeau national. Des centaines de partisans du président ont célébré dqns les rues de Tunis, brandissant le drapeau national.

Le président tunisien Kaïs Saïed a souligné, vendredi, que « La Tunisie est un État libre, souverain et indépendant. Son indépendance et sa souveraineté sont au-dessus de toute considération »

C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par la Présidence de la République tunisienne à la suite d’un entretien entre Saïed et son ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi.

Jeudi, Washington a déclaré que le référendum sur la nouvelle Constitution tunisienne a été marqué « par un faible taux de participation ».

Par la voix de son chef de la diplomatie, Antony Blinken, Washington a souligné qu’il partage les préoccupations des Tunisiens vis-à-vis du processus d’élaboration de la Loi fondamentale qui pourrait « affaiblir » la démocratie dans le pays.

« Parmi les principes issus du droit international figure le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes indépendamment de toute influence étrangère (ndlr, principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États) », a insisté Saïed.

Le locataire du Palais de Carthage a mis l’accent sur « l’indépendance de la décision nationale » et réaffirmé son rejet de « toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires internes de la Tunisie ».

Il a ajouté que « La souveraineté de la Tunisie repose sur le principe d’égalité entre les États (ndlr, égalité souveraine), qui fait partie des principes du droit international, laquelle souveraineté appartient au peuple tunisien, qui s’est sacrifié pour l’indépendance et la dignité nationale ».

Plusieurs forces politiques tunisiennes ont rejeté les résultats du référendum, parmi lesquelles figurent le « Front de salut national », le mouvement d’obédience islamique « Ennahdha » et la « Campagne nationale pour faire avorter le référendum sur la nouvelle Constitution » (une coalition de cinq partis de gauche) au motif que « 75 % des électeurs inscrits ont boycotté le vote référendaire ».

Mardi, le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Farouk Bouaskar, a indiqué que « La Constitution a bénéficié de la confiance de 94,60 % des 2 630 094 électeurs (30,5% des électeurs inscrits) qui ont participé au vote référendaire sur un total de 9 278 541 électeurs inscrits ».

Bouaskar a ajouté, au cours d’une conférence de presse, que « 5,4% seulement des votants ont rejeté le projet de Constitution ».

Ce référendum constitue un jalon d’une série de mesures d’exception imposées par le président de la République, Kaïs Saïed, depuis le 25 juillet 2021, qui avait, entre autres, limogé le Chef du gouvernement, dissous le Conseil supérieur de la magistrature et le Parlement, légiféré par voie de décrets et décidé de la tenue d’élections législatives anticipées, le 17 décembre prochain.

Anadolu Agency