Affaire Oumar Diawara # Air Côte d’Ivoire: le triomphe de la vérité de l’homme d’affaires congo-malien

Une fois de plus, la compagnie aérienne publique du pays d’Alassane Ouattara vient de mordre la poussière en justice face à l’homme d’affaires Oumar Diawara, ou plutôt face à l’opiniâtreté de celui-ci.

Il faut dire que par-delà les subjectivismes et autres catégorisations auxquels le monde a fini par se résigner, soi-disant parce que les verdicts des cours nous laveront (toujours ?!) blancs ou noirs selon que nous nous y présenterons puissants ou faibles, l’impertinent businessman congolo-malien qui ne s’est jusqu’ici prévalu que de son bon droit, ne s’est jamais laissé conter. A contrario, il a décidé de croiser le fer avec les puissants de ce monde à l’instar de la compagnie aérienne d’Etat  ivoirienne qui s’était mise en tête de le spolier    de la moitié des terrains qu’il avait acquis à prix d’argent.

 

Le résultat de cette opiniâtreté n’est autre que ce verdict rendu par le tribunal 6 de Bamako au Mali, qui vient de débouter de ses prétentions Air Côte d’ivoire, qui avait assigné l’homme d’affaires en réparation de préjudices, réclamant  au passage à monsieur Diawara pas moins de 3 milliards de FCFA de dommages et intérêts pour avoir procédé en 2021 à la saisie conservatoire de l’un de ses aéronefs en vue de  l’application d’une décision de justice rendue par la Cour de justice de la CEDEAO. Une décision qui  ordonnait à l’Etat de Côte d’Ivoire de dédommager monsieur Diawara qui avait acheté à la colossale somme de 1,093 milliard de francs CFA  un espace immobilier de 96 hectares  appartenant jadis à Air Côte d’Ivoire, mais s’était non seulement vu amputer de la moitié de son bien (48 hectares carrément), mais s’était aussi vu condamner à une lourde  peine  privative  de liberté (20 années de prison) par la justice de Côte d’Ivoire en violation des traités internationaux. Bien plus, alors que la justice devait plutôt lancer un mandat d’arrêt contre lui, elle lui interdisait plutôt le moindre accès au territoire ivoirien où il est censé purger sa peine. Bizarre !!!

 

Ce n’est pas la première fois que Air Côte d’Ivoire subit  ce genre de revers dans le cadre du litige qui l’oppose à Oumar Diawara. En effet, estimant  avoir subi un préjudice subséquemment  à la saisine de son avion  sur le tarmac de l’aéroport de Bamako,  cette compagnie aérienne qui, le 6 novembre 2021 avait assigné monsieur Diawara en cessation de troubles sous astreinte devant le tribunal de Bamako, avait fait la malheureuse  et pourtant prévisible expérience de voir  la procédure   déboucher, le 31 décembre 2021 par le rejet de sa demande. Le juge des référés avait purement et simplement débouté Air Côte d’Ivoire, après avoir jugé sa requête mal fondée. Les dépens furent d’ailleurs mis à la charge de la compagnie.

Mais Air Côte d’Ivoire, convaincu que la justice doit toujours distinguer entre les justiciables celui qui a le plus long et gros bras de l’impotent qui ne peut tout au plus servir que d’ingrédient dans la sauce de l’humanité, a voulu pousser plus loin.

En se faisant débouter une fois de plus, elle donne à son adversaire les coudées bien franches pour procéder à l’exécution de l’exequatur résultant de la décision des juges de la CEDEAO.

Affaire décidément à suivre sur laquelle Horizons Nouveaux entend revenir très prochainement  avec d’amples détails.