La principale compagnie d’électricité sud-africaine a annoncé de nouveaux délestages électriques, en raison de mobilisations syndicales.
L’Afrique du Sud, qui connait régulièrement d’importantes coupures d’électricité en raison d’un réseau vieillissant et mal entretenu, voit sa situation s’aggraver un peu plus.
Eskom, la première compagnie de production et de distribution d’électricité du pays a annoncé mardi de nouveaux délestages drastiques. Pour les Sud-Africains, cette annonce implique plusieurs coupures par jour d’une durée de deux à quatre heures chacune, en plein hiver austral.
Il s’agit des coupures les plus sévères depuis décembre 2019, pour la première puissance industrielle du continent. Sur une échelle de huit niveaux possibles d’intensité des délestages, l’entreprise publique a choisi d’appliquer le sixième niveau .
“Eskom se trouve dans cette situation en raison d’actions syndicales qui ont empêché jusqu’à 90% du personnel de nombreuses centrales électriques de s’acquitter de leurs tâches”, a invoqué le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, lors d’une conférence de presse.
L’entreprise a annoncé avoir conclu un accord de principe avec les syndicats qui selon Eskom, ont appelé les salariés à reprendre le travail.
Après des années de mauvaise gestion et de corruption, la compagnie publique est incapable de produire suffisamment d’énergie pour le pays, où se multiplient les manifestations contre la dégradation des services publics.
D’autre part, l’Afrique du Sud tire 80% de son électricité du charbon, l’une des énergies les plus polluantes.
Lors de la COP26 en novembre à Glasgow, le pays a obtenu 7,7 milliards d’euros de prêts et subventions pour financer une transition énergétique. Néanmoins, la dette d’Eskom, qui s’élève à environ 26 milliards de dollars, freine considérablement ce processus.
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