Le Président burkinabè, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a présidé lundi, un conseil supérieur de la défense, à l’issue duquel il a décidé de la création d’une Brigade de veille de défense patriotique et de deux zones d’intérêt militaire, afin d’intensifier la lutte contre le terrorisme.
Le Président burkinabè a réuni le conseil supérieur de défense lundi, autour de la situation sécuritaire préoccupante en dépit des efforts déployés par les forces de défense et de sécurité sur le terrain de la lutte contre le terrorisme, a expliqué lundi soir, sur les antennes de la télévision publique du Burkina Faso (RTB) le commandant du théâtre des opérations, le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni.
Bamouni a indiqué qu’à l’issue de cette rencontre des “décisions importantes” ont été prises pour plus d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme qui secoue le Burkina Faso depuis 2015.
“A ce titre, les membres du conseil ont décidé de la création d’une Brigade de veille de défense patriotique (BVDP) sous tutelle du ministère de la Défense nationale”, a-t-il dit précisant que rattachée au commandement des opérations du théâtre national, cette brigade va regrouper l’ensemble des volontaires pour la défense de la patrie engagés dans les différentes communes du Burkina Faso.
“Elle aura entre autres, pour missions, la coordination opérationnelle de la défense civile du territoire, la contribution à la recherche du renseignement et la défense de certaines parties du territoire en cas de nécessité”, a-t-il dit.
En outre, a poursuivi Bamouni, le conseil a décidé de la création de deux zones d’intérêt militaire notamment dans les régions de l’Est et du Sahel, dans le cadre des nécessités de la défense nationale.
La zone d’intérêt militaire de la région de l’Est couvre les provinces de la Tapoa, de la Kompienga, de la Komandjiari, et du Gourma et concerne principalement les aires protégées de la région tandis que celle du Sahel, couvre la province du Soum, limitée au nord par la zone frontalière Burkina Faso -Mali.
“Il y est interdit toute présence pour une activité humaine au risque de s’exposer aux opérations militaires qui seront conduites sous peu”, a prévenu le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni qui a assuré qu’un délai sera accordé aux populations résidentes pour rejoindre des zones plus sécurisées.
Bamouni a appelé les éléments des forces de défense et de sécurité à plus de collaboration avec les populations sur le terrain et de s’engager véritablement dans la lutte contre le terrorisme.
La semaine dernière, le Burkina Faso a enregistré plusieurs incidents sécuritaires, dont le plus meurtrier fut l’attaque contre la commune de Seytenga dans le Sahel burkinabè avec un bilan officiel de 86 morts et des milliers de déplacés internes.
Source : Anadolu Agency