Au Mali, la nouvelle loi électorale a été adoptée, vendredi par le Conseil National de Transition (CNT) par 115 voix pour, 3 contre et 0 abstention après avoir apporté 92 amendements au projet de loi initial dont un contesté par le gouvernement.
A noter que l’adoption de cette nouvelle loi électorale par l’organe législatif consacre la création de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE).
Avant cette session de vote, le Conseil National de Transition avait organisé des séances d’écoutes « plus de 200 entités ont été écoutées par le CNT, avec en moyenne 7 à 8 entités par jour, alors qu’on visait au début 40.
Ces amendements ont généré des divergences entre le gouvernement initiateur du projet de loi électorale et les membres du CNT sur la place et le rôle du ministère de l’Administration territoriale qui se voit retirer l’organisation matérielle des élections au profit d’un nouveau organe unique appelé ”Autorité Indépendante de Gestion des Elections”.
“Dire que le ministère de l’Administration ne doit pas intervenir nous ne comprenons pas. Nous n’avons pas dit que le ministère de l’Administration territoriale fait les élections. Nous n’avons même dit que le ministère de l’Administration fait les fichiers. On a dit que le ministère puisqu’il a cette compétence pour le moment consacré par les textes il fait la révision des listes électorales et il met la liste à la disposition de l’AIGE. En quoi cela voudrait dire que le ministère cherche à se substituer à l’AIGE » s’interroge Souleymane Dé président de la commission des lois au CNT.
« Il y a beaucoup des points sur lesquels on est d’accord et également beaucoup des points de divergence qui sont très importants. Pour nous en mettant l’administration territoriale là-dans n’est pas de sens. Dans notre introductif, c’était de noter que c’était de rassembles les missions de ces trois structures pour en faire. S’il y a une des structures qui subsistent c’est clair que ce n’est plus l’organe unique des élections. Cela dit on n’a pas voulu créer un organe unique des élections » a précisé Sylla Fatoumata Dicko ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des réformes Politiques et Institutionnelles.
Les élections présidentielles et législatives annoncées pour février 2022, ont été repoussées pour mars 2024. Les autorités de la transition du Mali ont ainsi décidé de fixer la durée de la transition à 24 mois à compter du 26 mars 2022, avait déclaré le 6 juin dernier le ministre de l’administration territoriale et porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga.
Source : Anadolu Agency