En Guinée, l’organe législatif mis en place par la junte a adopté une transition de trois ans, estimant que toutes les activités sont réalisables dans ce délai pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Sur le sujet, Macky Sall, invité de Rfi et France 24, confiera que « pour Conakry, ayant un accès maritime, sa propre monnaie, la transition considère qu’elle serait résiliente face aux sanctions de la CEDEAO ». Mais, il s’est empressé de se démarquer, martelant « qu’aucun de nos pays n’a intérêt à s’éloigner de son voisinage immédiat et de sa communauté. Il est clair, qu’il nous faut revoir le système tel qu’il fonctionne. » Puisqu’a-t-il expliqué « la difficulté de la CEDEAO, de l’UA, c’est que, je ne dirai pas l’ingérence mais l’entrée en force de pays, qui disposent de capacités de neutralisation du travail du Conseil de sécurité à travers le véto, fait que ces pays, considérant qu’ils ont le soutien de ces puissances, refusent de suivre ce que la CEDEAO leur dicte. »
Aussi, a-t-il poursuivi : « par le passé, on intervenait militairement, si la CEDEAO continuait à le faire, peut-être qu’on n’en serait pas là. C’est une décision extrême, elle n’est pas souhaitable mais si nous devons être impuissants devant des pays qui foulent au pied les règles communes, il y a problème. Mais ça, ce n’est pas le propre de l’Afrique. C’est aussi la même difficulté qu’a le Conseil de sécurité sur nombre de crises dans le monde. C’est ce que nous dénonçons aussi aujourd’hui sur la nécessité de réformer le système onusien y compris la composition du Conseil de sécurité parce qu’en réalité les gens se neutralisent et on ne peut pas avancer, on ne peut pas apporter des réponses concrètes aux situations de nos pays ».
Source : SUNU Afrik