Le bilan de l’éboulement d’une mine de diamant, mardi, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC) est passé d’une dizaine à plus de 40 morts, ont indiqué les autorités, jeudi, alors que des recherches se poursuivent.
Mardi tard dans la soirée, des éboulements ont été signalés dans plusieurs puits d’une mine de diamant dans la localité de Samba, située à plus de 30 km de la ville de Tshikapa, dans la province du Kasaï.
« Plus de 40 victimes ont déjà été dénombrés mais coincés sous les décombres. Seuls 6 corps ont été extirpés », a déclaré Alain Ntumba, ministre provincial de l’Intérieur du Kasaï.
Les victimes sont « des creuseurs artisanaux de diamant exploitant dans des puits souterrains communément appelés Majimba. L’éboulement a touché plus de 40 puits d’une profondeur de 15 à 18 mètres », précise-t-il.
La mine est une propriété d’un chef traditionnel.
La promiscuité des puits et la fragilité du sol après des pluie qui se sont abattues sur la localité peuvent expliquer l’effondrement des puits. Les creuseurs travaillent au péril de leur vie, sans outils de protection, ni assurance.
Des décès sont rapportés tous les mois, à la suite d’éboulements ou par noyade, lors d’extraction sous-marine.
En RDC, le Code minier révisé en 2018 reconnaît l’activité minière artisanale et des « coopératives », mais pas les « creuseurs ».
L’essentiel du diamant congolais est produit par la société Minière de Bakwanga (Miba) installée à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï-oriental (Centre du pays). En faillite depuis des dizaines d’années, elle a repris timidement ses activités avec l’appui budgétaire de l’Etat mais peine à renaître de ses cendres.
Source : Anadolu Agency