L’accusation couvait depuis plusieurs jours, le sujet avait même été évoqué au plus haut niveau entre les présidents Tshisekedi et Kagame jeudi dernier. La République démocratique du Congo affirme et maintient que le Rwanda soutient la rébellion du M23, un mouvement défait pourtant voilà une décennie mais qui refait surface depuis quelques mois. Il dénonce l’absence d’avancées dans le processus de leur retour sur le sol congolais. Il y a des accrochages depuis la fin 2021, mais cela fait quelques jours maintenant que cela dégénère en véritables combats dans le territoire de Rutshuru, au nord de Goma, dans le Nord-Kivu. Ce 28 mars, de nouveaux affrontements se sont produits, le M23 aurait attaqué des positions de l’armée congolaise. Les FARDC affirment avoir arrêté deux soldats rwandais dans l’opération de riposte.
« Au cours de ces attaques, affirme le lieutenant le général de brigade Sylvain Ekenge, porte-parole adjoint des FARDC et porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, les FARDC ont mis la main sur deux militaires rwandais. Les FARDC s’interrogent sur le sens de ma mutualisation des efforts en vue des opérations conjointes avec un partenaire qui ne respecte ni ses engagements vis-à-vis de la RDC et encore moins sa propre parole à l’occasion de différentes rencontres et échanges entre les leaders à tous les niveaux, et avec la promesse de poignarder la RDC dans le dos. Quoiqu’il en coûte, les FARDC ne laisseront aucun centimètre de notre territoire sous occupation d’une quelconque rébellion. »