Le mercredi 16 mars 2022, l’Etat-major des Forces Armées Centrafricaines (FACA), a procédé à la destruction des armes saisies entre les mains des anciens bandits de la Coalition des prétendus Patriotes pour le Changement (CPC) lors des opérations de ratissage dans plusieurs villes de la République centrafricaine.
Ces effets militaires non immatriculées, ont été détruites au site de concassage de gravier situé à PK 55 sur la route de Damara.
Selon des membres de l’armée nationale, parmi ces armes sont constituées de «AK 47, Masse 36, PM, les fusils de chasse, les armes de précision souvent utilisées par des snipers, des lancent roquettes, des obus et d’autres effets militaires».
Il est clair que les autorités de la République centrafricaine, ont décidé de nettoyer le pays de toutes les armes illégales qui sont encore en possession de certains éléments rebelles, et cela vient après qu’il a été en mesure de contrôler toutes les villes et villages, et cette mesure vient afin d’assurer la sûreté et la sécurité de la population, mais la question reste ouverte d’où viennent ces armes ? Qui est chargé de fournir des armes aux ces rebelles ?
Pour répondre à ces questions et à d’autres, nous devons remonter au jour même où les forces armées et leurs alliés russes ont détruit des armes illégales, plus précisément le 16 mars 2022, lorsque selon plusieurs sources militaires du pays, la gendarmerie a réussi à saisir deux gros camions des Nations Unies dans la ville de Beloko, ville frontalière avec le Cameroun, après que les forces de gendarmerie aient retenu les deux camions, ils ont été transférés dans la capitale, Bangui, pour compléter l’enquête.
Il convient de noter qu’après inspection des camions, de nombreuses armes interdites en République centrafricaine, dont des mines, ont été retrouvées à l’intérieur des deux conteneurs. Après enquête, il a été constaté qu’ils se dirigeaient vers Bouar, plus précisément vers le contingent sénégalais des Nations unies. La gendarmerie centrafricaine a également signalé que 6 autres camions de ce type étaient déjà entrés dans le pays plus tôt.
Après l’arrestation de ces deux camions, il est devenu clair pour les résidents locaux la source de la fuite de ces armes dangereuses dans le pays, et c’est à travers ces opérations de contrebande en cours dans le pays.
Cette nouvelle s’est répandue rapidement parmi les habitants, et dans la journée du lundi 21 mars 2022 par un ras-le-bol les Centrafricains qui se sont levés au quartier général de la MINUSCA à Bangui, situé sur l’avenue Boganda, pour revendiquer le départ de cette mission onusienne, qui depuis toujours certains de ces contingents, soutiennent les groupes armés sur le terrain à travers les armes et munitions de guerre.
Les manifestants qui se sont mobilisés pour exprimer leur mécontentement, sont venus des quatre coins de la capitale Bangui. Sur les pancartes et bouts de cartons qu’ils ont montré à la direction de la MINUSCA, on lire, « MINUSCAquitte notre pays !», « MINUSCAsponsorise les bandits !», «MINUSCApourquoi as-tu besoin des mines ?», «Mort par la MINUSCA !», «MINUSCAaide les terroristes !», «MINUSCA, va-t’en !», ont scandé les manifestants.
La République centrafricaine est soumise à un embargo sur les armes, depuis 2013 à ce jour, et cela est venu par une décision du Conseil de sécurité de l’ONU lorsque la situation sécuritaire dans le pays s’est intensifiée, et cette décision a également été prolongée l’année dernière, ce qui signifie que de lourdes les armes ne seront pas importées dans le pays.
En résumé, le Conseil de sécurité de l’ONU prendra-t-il en considération les revendications de ce peuple qui a tant souffert du fléau des groupes rebelles et continuera-t-il à prolonger l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine ?