La force française Barkhane qui quitte le Mali restera toujours au Sahel pour répondre aux ordres de l’autorité politique française, a déclaré vendredi, lors d’une conférence de presse à Ouagadougou, le Général Laurent Michon, Commandant de Barkhane.
S’exprimant devant des journalistes burkinabè et étrangers, l’officier supérieur français a souligné que : “nous n’aurons jamais d’opérations au sol, en air avec les mercenaires russes. Nous resterons toujours dans la zone des trois frontières (Burkina, Mali, Niger) et dans d’autres, probablement la Mauritanie”.
Il a toutefois rejeté l’idée d’un redéploiement de la force française au Burkina Faso ou au Niger.
“C’est juste un maintien de la force française au Niger. Le redémontage du matériel au Mali va prendre 4 à 6 mois. Il se fera de façon progressive pour permettre à l’armée malienne d’occuper les zones qu’on occupait”, a-t-il dit.
S’agissant du Burkina Faso il a souligné qu’il n’y avait aucune intention ou demande de redéploiement de Barkhaneau Burkina Faso.
Le commandant de la force française Barkhane s’est également prononcé sur le blocus imposé en novembre 2021 contre un convoi militaire français au Burkina Faso et au Niger.
Pour lui, “ce qui s’est passé au sujet du convoi au Burkina et au Niger est un grave accident. Nous avons été gênés à plusieurs reprises et à plusieurs niveaux. C’est une épine dans le pied en terme de redéploiement.”
Répondant à une question de la presse sur la résurgence des coups d’État en Afrique de l’ouest, l’ambassadeur de France au Burkina Faso Luc Ballade présent à la conférence de presse a souligné que les coups d’Etat constituent une espèce d’épidémie dans la sous-région.
” Chaque situation est analysée selon son contexte. Au Burkina Faso les populations ont apporté leur soutien au coups d’Etat. Nous en prenons acte et nous restons attentifs aux décisions des instances sous régionales par les organisations Africaines”, a-t-il dit.
Lancée en 2014, en remplacement des opérations Serval et Épervier, l’opération Barkhane est une opération militaire française qui vise à lutter contre le terrorisme dans le Sahel.
Cependant en février dernier, le gouvernement du Mali a ordonné le retrait sans délai des forces Barkhane et Takuba du territoire national, au lendemain de l’annonce faite par la France et ses partenaires de retirer ces deux forces dans un délai compris entre 4 et 6 mois.
Anadolu Agency