Une nouvelle attaque attribuée au « Mouvement du 23 mars », qui se fait également appeler Armée révolutionnaire du Congo, a visé mardi une position de l’armée congolaise dans le territoire de Rutshuru, à plusieurs dizaines de kilomètres au nord de la ville de Goma. Le bilan fait état d’une vingtaine de soldats tués lors des combats, selon des sources locales et la société civile.
Les forces armées congolaises confirment les affrontements mais pas les lourdes pertes. Elles confirment néanmoins qu’un colonel fait partie des victimes.
L’attaque a visé une position de l’armée près du parc des Virunga, à Nyesisi.
Des pertes ont également été enregistrées du côté des rebelles, mais aucune source encore moins l’armée ne précise leur nombre.
Ce n’est qu’hier que le gouverneur militaire de cette province s’est rendu dans la région pour une visite de « réconfort des troupes ».
Les combats se poursuivaient encore hier. Le général Constant Ndima a supervisé des tirs d’artillerie contre les positions de rebelles qui occupent les collines de Nyesisi et Ngugo.
Pour les autorités politico-militaires, les rebelles cherchent à couper la route commerciale et stratégique qui relie le territoire de Rutshuru au reste de la province du Nord-Kivu.
Certaines sources militaires estiment que le but du M23 est de faire « monter les enchères » pour obtenir de nouvelles discutions avec le gouvernement. Le mouvement est accusé depuis octobre dernier d’attaquer des positions de l’armée.
En décembre, il avait reconnu que ses combattants étaient revenus sur le terrain, mais faisaient face aux « provocations de l’armée congolaise ».
La société civile du Nord-Kivu a régi hier soir face à la résurgence des attaques du M23. Dans un communiqué, elle recommande au chef de l’armée d’organiser une mission d’urgence en province pour « réorganiser les troupes » et « augmenter les effectifs militaires afin de faire face aux attaques répétitives et meurtrières du M23 ».
Source : Rfi