Bénin: l’émissaire de l’ONU Ibn Chambas en «mission d’information» sur la présidentielle

UN Photo/Loey Felipe Le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest et du Sahel, le Ghanéen Ibn Chambas.

À deux mois de l’élection présidentielle, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Afrique de l’Ouest et du Sahel, le Ghanéen Ibn Chambas conduit une « mission d’information » sur le processus électoral à Cotonou. Le diplomate de l’ONU achève sa mission ce mercredi. Mardi, il a rencontré les institutions qui interviennent dans l’organisation du scrutin, les acteurs politiques de tous bords.

La séance avec le parti Les Démocrates de l’ancien président Boni Yayi s’est transformé en réquisitoire contre le diplomate de l’ONU. L’opposition lui en veut depuis les législatives non-inclusives de 2019. Son passage à Cotonou comme facilitateur avait suscité un espoir.

Un espoir déçu rappelle Eric Houndété, président du parti. « Nous avons souhaité que sa mission soit fructueuse pour le Bénin. Par le passé, il est passé ici, alors que nous allions aux législatives de 2019, et à la fin le rapport qu’il a fait n’était pas en faveur du peuple béninois. »

Selon des confidences, la candidate désignée du parti, Reckya Madougou lui aurait demandé de produire « un rapport sans voiler les faits ». Ibn Chambas a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une médiation mais d’une mission de routine.

Abraham Zinzindohoue, député du camp Talon dont le parti a rencontré la mission onusienne déclare que c’est une mission classique de bons offices. « C’est une visite diplomatique électorale qui se fait tout le temps. Après eux vous verrez l’Union africaine, la Cédéao. C’est un automatisme, ça fait partie des mécanismes de paix ».

L’opposition souhaite que l’ONU aille plus loin, elle a demandé à Ibn Chambas de rappeler au président Talon qui le reçoit ce mercredi, ses exigences, entre autre le retour à l’ancienne loi électorale qui ne prescrit pas de parrainages.

  Source: Rfi