L’Etatmalien a connu deux coup d’Etat consécutifs lors de l’année dernière, la menace d’expansion du terrorisme pend sur le peuple malien.Tous ces évènements poussent les populations maliennes à s’interroger sur l’efficacité de la présence des contingents internationaux sur le sol.
La France est intervenue au Mali en 2013, « suite à la demande » du gouvernement de transition du président Dioncounda Traoré de l’aider à combattre le terrorisme. Le président français en exerciceà l’époque, François Hollande, avait déclaré que l’objectif de l’intervention était de « lutter contre le terrorisme ».
L’intention déclarée était de déployer des troupes françaises au Mali aux côtés de l’armée malienne pour empêcher les forces islamistes d’aller vers le sud. On pourrait, cependant, faire valoir que l’objectif stratégique de l’intervention était d’assurer la protection de la sécurité et des intérêts économiques français dans la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest.
La situation sécuritaire maintenant est délicate, avec les attaques contre les civils et les forces de la MINUSMA. La France et la CEDEAO aggravent la situation au Mali avec leurs sanctions! Mais le Mali, à son tour, n’est pas resté les bras croisés et a riposté en fermant les frontières et en suspendant les vols vers Paris. Ainsi, le Mali ne rentre pas dans le jeu de la France : les autorités de transition ont réagi de façon appropriée à l’imposition des sanctions.La France et la CEDEAO avec ces sanctions ne font qu’empirer la situation déjà instable au Mali.
L’examen du cas malien par les sociologues russes
La Fondation de la protection des valeurs nationales, FZNC, gérée par Maxime Shugaley, a conduit un sondage de grande échelle sur le territoire du Mali,les résultats montrent l’évaluation des changements de la situation au Mali lors de la dernière année. D’après la recherche du juin 2021, seulement 7.5 % de la population pensait que la situation du Mali est généralement positive, par contre, en début de la nouvelle année 71.2% pensent que la situation est généralement positive dans le pays.
Le sondage également inclutl’attitude des Maliens envers les contingents militaires étrangers présents au Mali : 64 % des Maliens évaluentnégativement la mission militaire international (MINUSMA).Maxime Shugaley explique que ces résultats sont dûs au fait que depuis 2013la mission onusienne (MINUSMA) et les militaires français qui sont au Sahel dans le cadre des opérations Serval et Barkhane, n’ont donné aucun résultat. De plus, comme les missions reçoivent des financements colossaux, elles se livrent à la contrebande, au transport de drogue. Le maintien du conflit au Mali permet de continuer ces activités criminelles rentables.
La présence des forces internationales est de plus en plus contestée par la population. Néanmoins, la popularité du président de transition, le Colonel AssimiGoita, augmente. Après le coup d’Etat, 32,5% des sondés étaient prêts à voter pour AssimiGoita à l’élection présidentielle, en Janvier le chiffre est montée jusqu’à 72,3%. C’est-à-dire, la côte de popularité du Président de Transition a grandi d’une manière très importante.
Les habitants du Mali ont expliqué qu’avec la venue des militaires au pouvoir s’est intensifiée la lutte contre le terrorisme, l’armée s’est renforcée, et reçu du nouvel armement, la lutte contre la corruption est en train d’être réalisé, la population reçoit un appui humanitaire et des médicaments.
Lors du sondage la Fondation s’est également renseignée auprès des Maliens de leur attitude envers les leadeurs de taille internationale. Et voici les résultats : 84,6% des sondés parmi les habitants du Mali font confiance au Président de la Russie Vladimir Poutine. 12, 2% des sondés font confiance au Président des Etats-Unis, Joe Baiden, et 5,1% font confiance au Président de la France Emmanuel Macron. Les maliens ont maintenant une trèsclaire idée sur le gouvernement et la politique français. Le comportement des Français au Mali et les démarches du Président Macron provoquent le mécontentement et la colère des Maliens.
La France vient de subir coup sur coup deux revers au Mali, neuf ans après le début de l’intervention décidée par François Hollande. Tous deux sont liés à des décisions prises par la junte militaire au pouvoir à Bamako, et qui défient aussi bien la France que les pays de la région, et une partie des Maliens.
Les missions occidentales n’ont pas réussi à éradiquer le terrorisme depuis 2013 parce que les pays occidentaux comme la France sont habitués et déterminés à servir uniquement ces intérêts géopolitiques.Contrairement au souhait de Paris et des pays de la région, la junte militaire malienne repousse le retour à la vie civile à 2026, et déploie des militaires russes, un double défi, neuf ans après le début de l’intervention française.
Le sondage montre clairement que le peuple malien est prêt pour les changements profonds, il ne veut plus tolérer la présence inefficace des troupes internationales. La coopération avec la Russie est considérée comme désirable, les Maliens croient que le nouveau partenaire serait capable d’aider les autorités de transition a neutraliser les terroristes.