Six rebelles, deux policiers et un militaire congolais ont été tués lors de combats consécutifs à une incursion armée dans la nuit de mardi à mercredi à Bukavu, dans l’est de la RD Congo, a annoncé le gouverneur du Sud-Kivu.
Trente-six rebelles ont été arrêtés, a précisé à la mi-journée devant la presse et les membres du conseil provincial de sécurité le gouverneur, Theo Ngwabidje Kasi, alors que le calme était revenu dans la ville.
Les hommes présentés comme les rebelles arrêtés, jeunes pour la plupart, pieds nus et habillés de vêtements civils, ont été montrés durant cette intervention du gouverneur, de même que 14 armes saisies.
« La ville de Bukavu a été attaquée a partir de 01H00 (00H00 GMT) par des assaillants qui ont pris pour cible plusieurs commissariats de la police », a déclaré M. Ngwabidje.
« Les FARDC (forces armées de RDC) et la police ont dans cette opération tué 6 assaillants, blessé 4 autres, capturé 36 et récupéré 14 armes. Nous avons aussi malheureusement perdu trois de nos agents de l’ordre », a-t-il ajouté.
« La situation est sous contrôle », a assuré le gouverneur, qui n’a pas précisé qui étaient ces rebelles, présentés en fin de nuit par une source militaire comme appartenant à un groupe armé inconnu jusqu’alors et dénommé « CPC64 ».
« Les enquêtes nous diront la vraie identité de ces assaillants », a simplement déclaré M. Ngwabidje.
Le général Bob Kilubi Ngoy, commandant de la 33e région militaire, avait précisé que ces hommes voulaient libérer des membres de leur groupe arrêtés il y a quelques jours par la police.
Divers groupes armés sévissent depuis plus de 25 ans dans la province du Sud-Kivu, frontalière du Rwanda et du Burundi, mais son chef-lieu Bukavu n’avait pas connu une telle attaque en pleine ville depuis des années.