En Algérie, l’Agence de presse officielle APS a indiqué que Saïd Bouteflika, frère cadet du défunt président Abdelaziz Bouteflika, a été condamné par un tribunal d’Alger à deux ans de prison ferme pour avoir entravé « le bon déroulement de la justice ». Le parquet avait requis contre lui sept ans de prison pour « incitation à falsification de documents officiels » et « abus de fonction ». La justice poursuit dans cette même affaire plusieurs autres responsables de l’ancien régime en Algérie.
Saïd Bouteflika, ancien conseiller influent de son frère président, est déjà en prison depuis mai 2019, date à laquelle il avait été arrêté en compagnie de trois co-accusés et condamné à quinze ans d’emprisonnement. C’était lors d’un procès éclair devant un tribunal militaire pour « complot contre l’armée ».
L’armée, à ce moment-là, avait cessé de soutenir Abdelaziz Bouteflika pour sortir de la crise née du Hirak, le mouvement de protestation populaire contre un cinquième mandat du président malade.
Saïd Bouteflika n’a pas comparu seul
En janvier 2021, une cour d’appel militaire avait acquitté Saïd Bouteflika. Mais celui-ci était déjà cité dans d’autres affaires en cours d’instruction. Sous le coup d’un mandat de dépôt pour « trafic d’influence », il avait alors été transféré à une prison civile.
Saïd Bouteflika n’a pas comparu seul devant le tribunal d’Alger. Tayeb Lauh, l’ancien ministre de la Justice, principal accusé dans cette affaire, a écopé de six ans de prison, tandis qu’Ali Haddad, l’ancien chef du patronat, a été condamné à deux ans ferme, tout comme l’ancien inspecteur général du ministère de la Justice.
Source: Rfi