En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, certains pays et organisations du processus de Berlin se sont rassemblés mercredi 22 septembre pour faire un point sur la situation en Libye. Co-animée par les ministres des Affaires étrangères français, allemand et italien, la réunion s’est tenue à huis clos, mais les participants ont indiqué à l’issue que leur priorité était que tout soit mis en œuvre pour que les élections aient bien lieu le 24 décembre prochain. Ils ont aussi appelé le Conseil de sécurité à étendre le mandat de la Manul – une composante essentielle selon eux pour assurer la paix et la stabilité en Libye.
À l’issue de cette réunion du processus de Berlin, aucune mention n’a été faite aux trois annonces politiques majeures faites en Libye ces deux derniers jours : ni à la demande de la chambre haute de reporter les élections d’un an, ni à la motion de défiance du gouvernement par l’assemblée, et encore moins de la déclaration du général Haftar, qui laisse sous-entendre qu’il se présenterait à la présidentielle.
S’ils en ont parlé entre eux à huis clos, rien n’a transpiré. Certainement conscients de l’instabilité potentielle, les membres du processus de Berlin ont préféré marteler, tel un leitmotiv, que les élections du 24 décembre doivent impérativement avoir lieu comme le prévoit la résolution 25-70 du Conseil de sécurité, et qu’il faut tout mettre en œuvre pour les préparer correctement.
Ils se sont félicités du maintien du cessez-le-feu, mais ont redit aussi le besoin « immédiat » de voir les mercenaires étrangers se retirer de Libye – un sujet pourtant acquis depuis des mois. Enfin, ils ont appelé l’assemblée libyenne à voter un budget, et Tripoli à permettre les rapatriements de réfugiés.
Source: Rfi