Le président nigérien Mohamed Bazoum a achevé, samedi 11 septembre, une visite de deux jours dans la région du fleuve Niger à Tillabéry. Le chef de l’État s’est rendu non loin de la frontière malienne, dans la zone d’Anzourou, en proie à des attaques djihadistes depuis 2015. Il a tenu à se rendre au chevet des personnes revenues dans 23 villages après avoir fui les exactions. Comme à Baroua, dans la région de Diffa, ces populations sont retournées dans leurs villages sécurisés par l’armée.
C’est une région meurtrie par les incessantes attaques des jihadistes qui a reçu, pendant quarante-huit heures, le président Mohamed Bazoum. Depuis plus de cinq ans, la région de Tillabéry est en proie à une insécurité grandissante. La zone des Trois frontières est devenue l’épicentre des attaques terroristes.
Cette zone est tout simplement devenue « le théâtre des opérations des groupes terroristes les plus actifs et les plus virulents », a déclaré le chef de l’État, Mohamed Bazoum, devant des soldats de la zone de défense numéro un de Tillabéry.
De Dolbel à Ekarfan, en passant par Zaroum Dhare, Tchombongou et Inatès, entre autres, la zone frontalière de Tillabéry et du Mali a payé un lourd tribut, du fait de l’insécurité. L’étape du canton de l’Anzourou a été la plus attendue.
« Symbole de la résilience au terrorisme »
Dans la commune rurale de Sara Kwara, le président nigérien a rencontré les populations et les représentants des déplacés de 23 villages, de retour sur leur terre, grâce aux efforts de l’État.
« Vous êtes un symbole de la résilience au terrorisme. La meilleure façon de vous prouver notre solidarité est de vous rencontrer ici même sur vos terres », leur a-t-il lancé.
L’Anzourou et ses 30 000 âmes sont aujourd’hui sécurisés. Un maillage sécuritaire d’Inatès à Tondikiwindi, non loin de la frontière malienne, sera renforcé. Tous les services sociaux de base seront rétablis. Plusieurs autres promesses ont été faites aux populations qui ont bien accueilli le président Mohamed Bazoum.
Source: Rfi