Les États-Unis ont annoncé ce lundi 23 août des sanctions contre un haut responsable militaire érythréen, le général Filipos Woldeyohannes. Il est accusé par Washington d’exactions attribuées aux forces érythréennes dans le conflit au Tigré. Ces dernières sont intervenues dès le début du conflit dans cette province éthiopienne pour soutenir Addis-Abeba contre les rebelles du TPLF.
Pour Washington, le général Filipos Woldeyohannes, « chef d’état-major des forces armées érythréennes, est responsable de graves exactions commises par ses troupes dans le conflit au Tigré », indique dans un communiqué le Trésor américain qui affirme que l’armée érythréenne y est accusée de massacres, de pillages et d’agressions sexuelles. Des soldats ont violé, torturé et exécuté des civils.
Tous les biens appartenant à ce général aux États-Unis « sont désormais bloqués » et les citoyens américains ont interdiction de faire des affaires avec lui.
L’Érythrée rejette le « chantage » américain
Washington exhorte l’Érythrée à se retirer d’Éthiopie et appelle les parties au conflit à mettre fin aux violations des droits humains et négocier un cessez-le-feu.
L’Érythrée a aussitôt réagi rejetant les accusations américaines, les qualifiant d’« allégations totalement sans fondement » et de « chantage ».
En mai dernier, Washington avait déjà imposé des restrictions de voyages contre plusieurs membres du gouvernement et des forces armées érythréennes pour leur implication au Tigré.
Source: Rfi