Selon les autorités, ces associations opéraient sans être enregistrées, avec des permis de travail expirés, ou n’avaient pas communiqué leurs rapports et comptes annuels.
L’Ouganda a ordonné, vendredi 20 août, la suspension avec « effet immédiat » de 54 ONG exerçant dans le domaine politique, religieux ou environnemental, pour « non-conformité » avec la législation. Selon le Bureau des ONG, qui dépend du ministère des affaires internes, ces associations opéraient sans être enregistrées, avec des permis de travail expirés, ou n’avaient pas communiqué leurs rapports et comptes annuels.
Dans un communiqué, le responsable du Bureau des ONG, Stephen Okello, appelle les « parties prenantes » à « aider à l’application de ces décisions en veillant à ce que les organisations concernées cessent leurs opérations avec effet immédiat ».
Parmi ces 54 ONG, la principale organisation de défense des droits civiques, Chapter Four, et quatorze autres se voient « suspendues indéfiniment ». Contacté par l’AFP, le directeur exécutif de Chapter Four, Nicholas Opiyo, a confirmé avoir reçu cette notification, jugeant la situation « grave ».
Accusé de blanchiment d’argent, Nicholas Opiyo avait été arrêté en décembre 2020, un mois avant une élection présidentielle controversée, et placé en détention dans une prison de haute sécurité avant d’être libéré sous caution une semaine plus tard. Plusieurs pays, dont l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis, avaient protesté contre cette arrestation.
Source: Le Monde