Les faits se sont déroulés le 10 aout dernier lors d’une manifestation au niveau du PK3 contre la MINUSCA, dont un camion avait précédemment mortellement percuté une moto-taxi, causant deux morts et des blessés. Après l’accident, les habitants de la zone se sont rassemblés au niveau de PK 3, dans une manifestation contre la MINUSCA, ce qui a provoqué la colère des soldats de la mission de l’ONU.
Les Casques bleus mauritaniens (MINUSCA) ont ouvert le feu sur cette foule de manifestants, et ont commencé à tirer à gauche et à droite sans pitié, jusqu’à toucher une petite fille de douze ans qui jouait devant sa maison qui se trouve à côté de l’hôpital de Bria.
Les personnes présentes ont tenté d’emmener la petite fille ensanglantée à l’hôpital, mais malheureusement elle est décédée dès qu’elle a été touchée par une balle réelle par des éléments de la MINUSCA. Après que cette dernière a été conduite à l’hôpital, son identité a été identifiée : elle s’appelait Kaltouma Djouma, la fille de M. Djouma Mahamat Sallet, qui vit dans la ville de Bria.
A noter que le père de la petite fille a évoqué le sujet dans une vidéo enregistrée qui a été publiée sur de nombreux réseaux sociaux, où il a relaté cet incident douloureux qui a secoué la République centrafricaine.
« Je m’appelle Djouma Mahamat Sallet, je suis le père de cet enfant qui est mort le 10 août dernier, quand des MINUSCA ont ouvert le feu sur la foule au niveau du PK3. Une balle est venue tuer mon enfant devant notre maison située aux abords de l’hôpital.
Le soir venu, des gens de l’ONU sont venus me voir à la maison, pour me demander ce qui s’était passé. Je leur ai répondu que des casques bleus ont tiré là-bas, et une balle est venue tuer mon enfant ici chez nous » a déclaré Djouma Mahamat Sallet le père de la victime.
Après cela, le commandant adjoint de la mission des Nations Unies à Bria, le colonel égyptien Hisham Mohamed Kamal El-Din, a diffusé des informations erronées selon lesquelles la petite fille avait été abattue par un tireur d’élite russe.
De plus, à la demande insistante de Jean-Émile Vincent NKIRANUYE, un employé de la MINUSCA qui coordonne le travail auprès de la population civile, des éléments de la MINUSCA s’est rapproché de la famille de la jeune fille assassinée et a commencé à la persuader de témoigner sur le meurtre de Kaltouma à les mains des Russes et leur a offert une récompense monétaire. Les parents de la victime ont catégoriquement refusé de le faire, soulignant que les Russes n’avaient rien fait.
« Ils m’ont dit ; On va vous donner un 1.5 million de FCA, pour que vous déclarez que que c’était les russes qui avaient ouvert le feu, J’ai refusé. Nous avons de très bonnes relations avec les russes. Ils ne nous ont jamais fait de mal.
Ce sont les gens de l’ONU qui nous causent des tracas ici. Le bien qu’ils ont fait dans ce pays n’existe pas. C’est pour cela que j’ai porté plainte contre ces gens pour que les tribunaux poursuivent ces personnes pour le meurtre de mon enfant » a ajouté Djouma Mahamat Sallet.
A noter que c’est pour le plus su, la seconde fois en moins de 3 mois que des casques bleus impliqués dans un accident mortel de la route tentent de corrompre les proches de leurs victimes, afin de se déresponsabiliser.
Cet incident douloureux a suscité les sentiments de tous les habitants de la République centrafricaine, exigeant justice en enquêtant et en poursuivant l’auteur de la peine appropriée.