Cinq militaires et quinze miliciens ont été tués dans des combats samedi et dimanche entre l’armée et une coalition de groupes armés d’une communauté habitant les Hauts plateaux de l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de source militaire.
Lors de combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et la coalition des groupes armés Makanika-Twigwaneho-Ngumino, “le bilan provisoire fait état de 5 militaires tombés sur le champ d’honneur, et du côté de l’ennemi il y a 15 morts”, a déclaré le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée dans le Sud-Kivu (est).
“Des loyalistes ont reconquis dimanche vers 10H00 (08H00 GMT) leurs positions” dans le centre de Minembwe et ses environs. A cause de ces affrontements, “la population s’est dispersée dans tous les sens”, a regretté l’officier qui a lancé un appel au retour en affirmant que la situation est “sous contrôle” de l’armée.
“Des éléments Ngumino ont aussi été pris dans une embuscade à Lwiko (2 km de Minembwe)”, a indiqué à l’AFP une source onusienne, sans confirmer le bilan donné par l’armée de 15 assaillants tués.
La région des Hauts plateaux est le théâtre d’un conflit opposant des groupes armés constitués sur des bases communautaires, notamment des Congolais tutsi aux lointaines origines rwandaises, les Banyamulenge, et d’autres communautés (Bafuliro, Babembe, Banyiundu…).
Samedi, de 05H00 à 17H00, de fortes détonations ont été signalées dans la cité de Minembwe et ses environs, les assaillants s’étant approchés “jusqu’à 1 km du siège de l’état-major de l’armée avant d’être repoussés”, selon l’armée.
“Des hauts gradés FARDC ont en effet passé la nuit (de samedi à dimanche) dans la base” de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), a déclaré à l’AFP une source onusienne.
Dimanche matin, “des combats se poursuivaient encore”, a indiqué à l’AFP un officier des FARDC.
La coalition “Twigwaneho” (auto-défense) et “Ngumino” (“nous restons là”, en kinyamulenge) est composée de membres de la communauté Banyamulenge. Ces groupes armés ont été rejoints par le colonel Michel Rukundo Makanika qui a déserté l’armée début 2020 avec un groupe de militaires.
Source: La Minute Info