Seize soldats nigériens ont été tués et un autre est porté « disparu », à la suite d’une embuscade tendue, samedi, par des hommes armés contre une patrouille de la garde nationale dans la zone de Tillia, dans la région de Tahoua proche du Mali, ont fait savoir, dimanche 2 mai, dans la soirée, les autorités locales.
« Nos hommes sont tombés hier [samedi] aux environs de 14 heures dans une embuscade tendue par des bandits armés dans le département de Tillia. Le bilan de cette attaque lâche est de seize morts, six blessés et un porté disparu », a annoncé à la télévision publique Ibrahim Miko, le secrétaire général du gouvernorat de Tahoua.
« Nous pleurons nos morts, mais ils sont morts les armes à la main », a déclaré M. Miko, qui assistait à l’enterrement du lieutenant Maman Namewa, le commandant de l’unité de la patrouille visée.
Des attaques sanglantes
La région de Tahoua, vaste et désertique, se trouve à l’est de celle de Tillabéri, près de la frontière avec le Mali en proie aux actions djihadistes depuis 2012. Même si elle ne se situe pas dans la zone des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, elle est également prise à partie par les groupes armés djihadistes.
Le 21 mars, les localités d’Intezayane, Bakorat, Woursanat ainsi que plusieurs autres hameaux et campements situés dans le département de Tillia, région de Tahoua, ont fait l’objet d’une attaque perpétrée par des hommes armés qui ont tué 141 personnes, selon un bilan officiel. Ces attaques étaient les plus meurtrières commises au Niger ces dernières années par des djihadistes présumés.
Le Niger fait face dans le Sud-Est, frontalier du Nigeria, aux attaques du groupe djihadiste nigérian Boko Haram, et dans sa partie Ouest, proche du Mali, à celles de groupes affiliés à l’Etat islamique (EI) et à Al-Qaida.
Les attaques contre des civils se sont multipliées depuis le début de l’année : plus de 300 personnes ont été tuées dans trois séries d’attaques contre des villages et des campements de l’ouest du Niger.
Source: Le Monde Afrique