Côte d’Ivoire: six cadres du FPI reviennent d’exil avant le retour de Laurent Gbagbo

Des partisans de Laurent Gbagbo et du FPI manifestent à Abidjan en février 2020. (Illustration). AFP - SIA KAMBOU

Alors que le retour de l’ancien président Laurent Gbagbo est attendu en Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien a annoncé dans un communiqué publié mercredi 29 avril l’arrivée vendredi à l’aéroport d’Abidjan de six haut cadres du parti, en exil depuis dix ans.

C’est « un pas important vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire », précise le communiqué du FPI pro-Gbagbo. Six militants et cadres de cette branche du Front populaire ivoirien sont attendus vendredi 30 avril à l’aéroport d’Abidjan, après 10 ans d’exil. Justin Katinan Koné, ancien ministre du Budget de Laurent Gbagbo mais aussi Adia Pikass, Tahi Étienne, Jeannette Koudou, Véhi Tokpa, Innocent Abouo. « Ce n’était pas des hauts responsables du FPI, mais ils ont joué un rôle clef au moment de l’élection de 2010 », rappelle le politologue Sylvain N’Guessan.

« Un compromis politique »

Ce retour a été rendu possible par des négociations entre les gouvernements ivoirien et ghanéen, chapeautées par le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU. En effet, ces exilés vivaient au Ghana et certains étaient poursuivis par la justice ivoirienne. Justin Katinan Kone, par exemple, était visé depuis plusieurs années par un mandat d’arrêt international. Le ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin ne donne pas de précision sur la levée effective de ce mandat, mais dit « se réjouir que ces cadres ivoiriens puissent retrouver leur terre natale ». « Il y a eu un compromis politique » assure Sylvain N’Guessan.

Le FPI indique de son côté que ces six cadres vont « participer à l’organisation du retour » de l’ancien président Laurent Gbagbo, dont la date n’a pas encore été fixée officiellement. Au début du mois d’avril, le président ivoirien a donné son feu vert au retour de Laurent Gbagbo, acquitté définitivement à l’issue de son procès à la Cour pénale internationale de La Haye.

 Source: Rfi