C’était le dernier jour de campagne électorale à Djibouti ce mardi 6 avril, alors que le scrutin présidentiel doit se tenir ce vendredi. Le président sortant Ismaël Omar Guelleh est candidat à sa propre succession pour un cinquième mandat quasiment sans compétition, car l’opposition boycotte le scrutin.
« Nous n’attendons rien de ce vote », soupire Abdourahman Mohamed Guelleh, dit TX, l’un des chefs de l’opposition démocratique djiboutienne, à deux jours du scrutin. « C’est un non-événement. Les gens n’iront pas voter et le régime se gratifiera d’un score tricoté sur mesure », conclut-il.
Du côté du pouvoir, en revanche, c’est la confiance qui domine. « Le président Guelleh sera jugé sur son bilan par les Djiboutiens, affirme Daoud Houmed, le porte-parole de la majorité présidentielle. Et nous sommes optimistes parce que son bilan est excellent, que ce soit en termes économiques, sécuritaires ou sanitaires. »
La campagne, cela dit, a été plutôt atone. Des marches de l’opposition ont eu lieu dans les quartiers populaires et des arrestations de militants ont été régulièrement dénoncées, tandis que les meetings du président sortant se sont tenus dans tout le pays, sans incidents.
Un seul autre candidat, l’homme d’affaires Zakaria Ismael Farah, propose un bulletin alternatif. Lui a fait campagne sur la lutte contre le chômage d’abord, mais aussi sur une critique centrée non pas sur le président, mais sur son entourage. Lequel, dit-il, l’empêcherait par cupidité de « profiter dignement d’une retraite dorée, amplement méritée ».
Source: Rfi