Dan Gertler, proche de l’ancien président Joseph Kabila, est accusé de corruption dans le secteur minier en République démocratique du Congo (RDC). Les sanctions pesant sur l’homme d’affaires avaient été allégées juste avant le départ de Donald Trump de la Maison Blanche.
Le 15 janvier, une licence avait été accordée à Dan Gertler et à certaines de ses entreprises, lui permettant de refaire des affaires aux États-Unis et de voir ses avoirs débloqués. Une disposition dont s’était alarmée l’ONG anticorruption The Sentry.
Cette mesure, prise par l’administration de l’ex-président américain Donald Trump, « était en contradiction avec les intérêts américains de politique étrangère en matière de lutte anticorruption dans le monde entier, dont les efforts […] visant à combattre la corruption et promouvoir la stabilité en RDC », a expliqué dans un communiqué le porte-parole du département d’État, Ned Price. Aujourd’hui, la nouvelle administration Biden veut donc tourner la page.
M. Gertler et ses sociétés faisaient l’objet de suspicion de détournements d’argent et de corruption en RDC. Soupçonné d’avoir signé des « contrats miniers et pétroliers opaques et entachés de corruption » en RDC, Dan Gertler avait été placé en décembre 2017 sous sanctions du département d’État américain. Washington l’accusait d’avoir fait perdre à la RDC « 1,36 milliard de dollars de recettes » fiscales dans les années 2010, sous la présidence de Joseph Kabila, dont il était un proche, précise l’Agence France-Presse.
Pour le collectif « Le Congo n’est pas à vendre » qui avait réclamé le rétablissement de ces sanctions, cette mesure de l’administration Biden est vécue comme un soulagement.
Clairement, le département d’Etat a réaffirmé que Dan Gertler a corrompu massivement mais pour nous c’est un bon premier pas. (…) Il appartient désormais aux autorités congolaises de monter d’abord à son peule et ensuite à la face du monde qu’ils veulent combattre la corruption et poursuivre Dan Gertler pour ses méfaits.
« Rétablir les sanctions permet de relancer les efforts anticorruption congolais et américains », a salué dans un communiqué le cofondateur de The Sentry, John Prendergast.
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<blockquote class=”twitter-tweet”><p lang=”en” dir=”ltr”>Sanctioning <a href=”https://twitter.com/hashtag/DanGertler?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw”>#DanGertler</a> in 2017 was the right US policy then, & I’m pleased to see it reinstated today. Corruption is a leading factor in the underdevelopment & marginalization of people in the <a href=”https://twitter.com/hashtag/DRCongo?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw”>#DRCongo</a>, & the US should continue to use the tools at its disposal to help stop it.</p>— Senate Foreign Relations Committee Ranking Member (@SenateForeign) <a href=”https://twitter.com/SenateForeign/status/1369058155930546176?ref_src=twsrc%5Etfw”>March 8, 2021</a></blockquote> <script async src=”https://platform.twitter.com/widgets.js” charset=”utf-8″></script>
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Source: Rfi