Dernier jour de campagne en Côte d’Ivoire, avant les législatives de samedi. quatre mois après une présidentielle boycottée par les adversaires d’Alassane Ouattara, elles marquent le retour aux urnes des opposants. Le PDCI s’est ainsi allié à EDS, la plateforme des pro-Gagbo dans de nombreuses circonscriptions. Par exemple à Grand Bassam, ville côtière au sud-est d’Abidjan, où l’ancien maire Georges Ezaley, évincé de l’hôtel de ville par le RHDP après un scrutin houleux fin 2018, compte prendre sa revanche sur le parti présidentiel.
Déclaré battu après une élection municipale rejouée, des accusations de fraudes, des violences et un recours repoussé par le conseil constitutionnel, Georges Ezaley s’est mis au diapason d’une campagne législative qui se déroule jusque-là sans incident majeur.
A Grand Bassam comme partout, dit-il, l’heure est à l’apaisement. « Je n’aime pas revenir sur le passé, c’est ce que j’ai dit tout au long de cette campagne. J’ai même pardonné. »
Un pardon mais pas d’oubli ajoute-t-il. Sans vouloir en dire plus, il promet que cette fois des précautions seront prises pour s’assurer de la probité des résultats. « Même en dehors de Grand Bassam, dans d’autres circonscriptions de Côte d’Ivoire, la direction du parti s’est saisie de ce dossier de vigilance et surveillance accrues. »
Député sortant du RHDP, Seriba Coulibaly se dit certain que le bilan d’Alassane Ouattara le fera réélire. « En venant, vous avez pris l’autoroute. Une autoroute éclairée, vous avez à côté de cela des lycées d’excellence… Et tout cela, c’est par la volonté du gouvernement en place et du président Ouattara. Nous pensons cette fois-ci mettre les bouchées doubles, être toujours number one. »
Lui aussi promet que l’épisode de 2018, c’est du passé. « Il y a un évènement malheureux il y a quelques années, maintenant là c’est « bonjour, bonjour », on rigole un peu. On ne se regarde pas en chien de faïence en tout cas. »
Cinq autres candidats indépendants tenteront d’attirer samedi les votes des Bassamois.
Source: Rfi