Les élections législatives du 6 mars visent à renouveler les 255 sièges de députés. Plus de 1500 candidats en lice pour ce scrutin crucial pour tous les états-majors, et à l’issue incertaine.
Si la campagne officielle s’ouvre ce matin, en réalité la plupart des candidats n’ont pas attendu et sillonnent déjà le terrain depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Il faut dire que pour tous les camps, l’enjeu est important et le jeu est ouvert.
Dans un long message publié sur les réseaux sociaux mercredi soir, Henri Konan Bédié s’efforce d’expliquer pourquoi après l’appel au boycott actif de la présidentielle d’octobre, le PDCI exhorte maintenant ses électeurs à se rendre aux urnes le 6 mars. Parmi les justifications données par l’ancien président ivoirien : « équilibrer les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire afin d’éviter la consolidation d’un pouvoir absolu dans notre pays ». Pour ce combat électoral pour l’instauration d’un contre-pouvoir à l’Assemblée, le PDCI s’est allié avec le FPI pro-Gbagbo, engagé sous les couleurs de la plateforme EDS, qui marque son retour sur la scène électorale après dix ans de boycott des scrutins. L’enjeu est donc de taille pour le FPI pro-Gbagbo.
Le RHDP de son côté veut naturellement conserver la majorité à l’Assemblée pour permettre à Alassane Ouattara de poursuivre sa politique. Face à l’offensive de l’opposition, le parti au pouvoir mobilise plus d’une trentaine de ministres et de barons du régime. Oublié de l’alliance PDCI-EDS, le FPI « légal » de Pascal Affi N’Guessan s’est allié quant à lui avec plusieurs petites formations comme le COJEP de Charles Blé Goudé ou l’UDPCI d’Albert Toikeusse Mabri afin de ne pas rester au bord de la route.
Enfin, il y a les indépendants. Plus de la moitié des candidats. Des indépendants qui font frémir tous les camps pour leur capacité à grignoter les voix des grandes formations.
Source: Rfi