Présidentielle au Bénin: Les Démocrates s’alignent sans la coalition de l’opposition

AP - Jacques Brinon L'ancien président béninois Thomas Boni Yayi, ici le 18 août 2015 à Paris, en France.

Ce jeudi soir, c’était la fin du délai pour le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle du 11 avril 2021. La Commission électorale (Céna) a enregistré vingt déclarations. Les parrainages requis font défaut notamment au parti d’opposition Les Démocrates.

Le parti de Boni Yayi et la plateforme de l’opposition n’ont pas réussi à s’entendre. Le constitutionnaliste Joël Aivo a dû changer deux fois de colistier dans la même journée parce que Reckya Madougou, 46 ans désignée par Les Démocrates, ne voulait pas passer numéro deux. Cette confusion et ce désaccord ont valu à l’opposition railleries et critiques sur les réseaux sociaux.

Finalement, c’est Éric Houndété, président du parti Les Démocrates, qui a fini par officialiser le binôme déposé à la Céna : « Nous avons choisi, deux personnalités, Reckya Madougou et Patrick Yves Djivo au poste de vice-président. »

Du côté de la coalition, Joël Aivo est finalement allé chercher Moïse Kérékou, fils de l’ancien chef de l’État, comme colistier. « Nos amis Les Démocrates ont fait un autre choix, nous le respectons, mais nous allons poursuivre l’engagement que nous avons pris ensemble », a-t-il déclaré.

Des accusations sur les non parrainages

Les Démocrates ont déposé un dossier sans parrainage. « Malheureusement, on nous a refusé le parrainage. Des députés et des maires nous ont approchés en nous disant qu’ils étaient intéressés par la candidature des démocrates, mais nos parrainages sont confisqués par nos chefs de partis politiques. À vous de juger », a tenu à souligner Reckya Madougou.

Des accusations balayées par Mariam Talata, la colistière du président Patrice Talon : « La mouvance est là pour la bonne marche de la démocratie, elle n’a aucun intérêt à confisquer les parrainages. »

Les dossiers incomplets remis à la Céni recevront automatiquement une notification et les dépositaires auront alors 72 heures pour les corriger ou les compléter. La Commission électorale transmettra ensuite les dossiers à la Cour constitutionnelle pour validation sous huit jours.

   Source: Rfi