Après le drame, le réconfort. Le Premier ministre nigérien Brigi Rafini s’est rendu dimanche dans les localités de Tchombangou et de Zaroumadareye, théâtres d’attaques terroristes perpétrées samedi. Au moins 70 personnes ont été tuées à Tchomabangou et 30 à Zaroumadareye, à 120 km de la capitale Niamey.
Le chef de gouvernement nigérien a tenu à “s’incliner devant la mémoire des victimes et soutenir les populations affligées”. Dénoncant “une situation horrible” et “un bilan désastreux’‘, Brigi Rafini a déclaré que “le gouvernement prendra des mesures pour que les populations de ces villages soient sécurisées dans les meilleures conditions”. Ce dimanche, le président Mahamadou Issoufou a fait part, de ses “condoléances les plus émues aux populations de Tchombangou et Zaroumdareye, suite à l’attaque lâche et barbare de leurs villages”.
Série noire
Le Niger lutte depuis des années contre des groupes djihadistes sahéliens dans sa partie occidentale et les islamistes du groupe nigérian Boko Haram dans le sud-est. Placée sous état d’urgence depuis 2017, la région de Tillabéri se trouve dans la zone “des trois frontières”, qui est régulièrement visée depuis des années par des attaques meurtrières de groupes djihadistes.
Sept soldats avaient été tués le 21 décembre dernier dans l’ouest, où sévit régulièrement l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). Et 34 personnes avaient été massacrées le 12 décembre dans le village de Toumour dans le sud-est, une attaque revendiquée par Boko Haram. L’armée nigérienne avait subi dans l’ouest deux défaites désastreuses il y a un an, lors des attaques contre les camps militaires d’Inates (71 morts fin 2019), et Chinégodar (89 morts début 2020).
Les attaques djihadistes dans ces parties du pays ont fait des centaines de morts depuis 2010, environ 500 000 personnes ont dû fuir leurs maisons selon l’ONU.
Source: Africa News