L’opposant ougandais Bobi Wine vient de se voir de nouveau empêché de s’adresser à ses supporteurs. Il a été retenu par la police, mercredi 30 décembre, en compagnie de plusieurs membres de son équipe alors qu’il faisait campagne dans le district de l’île Bugala au nord du lac Victoria.
Il venait à peine de rependre sa campagne pour la présidentielle en Ouganda. Le chanteur ougandais devenu politicien a été conduit sous escorte policière jusqu’à son domicile à Magere, dans la capitale Kampala. La police ougandaise reproche au principal adversaire de Yoweri Museveni d’avoir enfreint les règles pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 et nie l’avoir arrêté.
« Le candidat a été retenu pour avoir continuellement organisé des rassemblements massifs au milieu des menaces accrues de coronavirus, au mépris total des directives de la commission électorale et du ministère de la Santé », a indiqué la police.
Les faits se sont produits dans le district de Kalangala, sur l’île Bugala au nord du lac Victoria. Un district « qui était au programme. Ce n’est pas l’un des endroits où la campagne a été interdite à cause de Covid-19. Il était là selon le programme », estime le porte-parole de son parti, la Plateforme de l’unité nationale, Joel Ssenyonyi.
« Il venait à peine d’arriver dans le district, donc quelles directives sanitaires parlent-ils ? Ils continuent de mettre en place ces mesures pour persécuter l’honorable Kyagulanyi, Bobi Wine. Mais quand il est arrivé, les militaires l’ont entouré, y compris son équipe d’environ 90 personnes. Ils ont tous été arrêtés. Il a été emmené à la piste d’atterrissage et emporté», dénonce Joel Ssenyonyi avant d’ajouter : « l’État fait tout ça pour intimider l’honorable Kyagulanyi afin d’intimider le reste de nous pour essayer de réduire notre vitesse ».
Source: Rfi