Au Nigeria, des lycéens capturés le week-end dernier dans leur pensionnat de Kankara, au nord-ouest du Nigeria, ont été libérés dans la soirée du jeudi 17 décembre. Cet enlèvement de masse a été revendiqué deux fois par Abubakar Shekau, chef d’une faction de Boko Haram, d’abord mardi, puis jeudi, à travers une vidéo dans laquelle apparaissaient plusieurs dizaines d’enfants surveillés par des hommes armés. Une partie d’entre eux est désormais libre, alors que le gouverneur de l’État de Katsina, dont ils sont originaires, assure qu’aucune rançon n’a été versée, ce qui reste à confirmer.
Entassés à l’arrière des camions affrétés par les forces de sécurité nigérianes, les enfants tout juste libérés esquissent des sourires fatigués. 344 adolescents ont été relâchés jeudi soir selon les autorités. Ils vont être examinés par des médecins, avant de rejoindre leurs proches.
Cette libération est « un grand soulagement pour leurs familles », a salué le président Muhammadu Buhari, cité par l’un de ses porte-paroles. Le chef de l’État nigérian note que « le nord-ouest du pays représente maintenant un nouveau défi », d’autant que, selon lui, « les bandits et les terroristes ont continué à se fournir en armes malgré la fermeture des frontières » ces derniers mois. « Nous allons nous occuper de cela », promet Muhammadu Buhari dans cette communication.
Quels liens exacts entre les ravisseurs et Boko Haram ?
Après leur enlèvement par des groupes criminels bien implantés dans le nord-ouest du Nigeria, les lycéens de Kankara ont été séparés en plusieurs groupes. Dans une vidéo publiée ce jeudi, un jeune entouré de dizaines d’autres otages affirmait que ce sont 520 lycéens qui ont été capturés. Un certain nombre d’entre eux se trouveraient toujours entre les mains du chef de gang local qui a conduit cet enlèvement de masse.
La nature des liens entre ces bandits spécialisés dans le kidnapping et le pillage, et le groupe jihadiste Boko Haram, qui a revendiqué cette opération, reste floue. Que ces liens soient purement transactionnels ou bien plus idéologiques.
Source: Rfi