En République Démocratique du Congo, d’anciens chefs de guerre sont envoyés en émissaires de paix en Ituri. Dépêchés par le président Felix Tshisekedi, ils ont pour tâche de désarmer le Codeco.
Cette milice regroupant des agriculteurs de la communauté Lendu, composé majoritairement d’agriculteurs, est en conflit armé avec la communauté des Hema, des éleveurs et commerçants, pour le contrôle des terres.
Le général Germain Katanga, condamné en 2014 par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, fait partie de la demi douzaine d’envoyés spéciaux. L’intégration des miliciens dans les forces de sécurité, en leur offrant un statut et un parcours professionnel, est une stratégie qui a fait ses preuves dans de nombreux pays africains en difficulté.
“La discussion a été longue mais à la fin du compte on s’est mis d’accord sur un point. D’un moment à l’autre, dès que le chef de l’État va répondre à leur cahier des charges ou à leur intégration dans l’armée ou dans la police ou bien à la réinsertion communautaire, tout ira bien.“
Crimes contre l’humanité
Le mois dernier le Codeco avait décrété un cessez le feu unilateral sous la médiation des émissaires. Les Lendu se disent toutefois victimes de représailles de l’armée.
« Nous nous battons à cause de la violence des Forces Armées de la République Démocratique du Congo. Les femmes enceintes sont arrêtées sur les routes. Elles sont violées en toute impunité et le gouvernement ne dit rien“. déclare Ngadjole Ngabu, un leader religieux de l’organisation.
Au premier semestre 2020, au moins 636 personnes ont été tués dans des massacres qualifiés de crimes contre l’humanité. Selon l’ONU, plus d’un millier de civils ont été tués depuis décembre 2017, tandis que l’International Crisis Group (ICG) affirme qu’un demi-million de personnes ont fui leur foyer.
Source : africanews