En République démocratique du Congo, la mort de deux enfants tués dans l’Est, dans un centre d’examens scolaires visé par des hommes armés, a suscité vendredi l’émoi et la colère du président Félix Tshisekedi, ainsi que de l’Unicef.
Deux élèves ont été tués et deux autres blessés jeudi dans l’attaque par des hommes armés de l’école où ils passaient leur examen de fin de cycle primaire dans la province du Nord-Kivu, en proie à des violences depuis près de 30 ans.
M. Tshisekedi “a appris avec consternation l’odieux assassinat de deux élèves” dans le territoire de Masisi, au nord de Goma, écrit la présidence congolaise sur twitter.
“Le chef de l’État présente ses condoléances les plus émues aux familles éplorées en les rassurant de son engagement ferme de mettre fin à ces actes ignobles“, selon la présidence.
En octobre 2019, Félix Tshisekedi avait déclaré être “prêt à mourir” pour ramener la paix dans l’Est, où des dizaines de groupes armés menacent les civils.
Le centre d’examens a été attaqué jeudi “par un groupe non identifié” dans le village de Ngoyi, avait déclaré un peu plus tôt à l’AFP l’administrateur de ce territoire, Cosmas Kangakolo.
Les deux élèves ont été tués dans l’échange de tirs avec des militaires qui sécurisaient le lieu, et le corps d’un assaillant “a également été retrouvé sur le lieu“, a-t-il ajouté.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) “condamne avec la plus grande fermeté cette attaque près d’un centre d’examen“, a déclaré dans un communiqué sa représentante adjointe en RDC, Katya Marino.
“Toutes les parties au conflit doivent protéger les écoles et assurer la sécurité des enfants conformément au droit international“, a-t-elle rappelé.
Frontalière de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi, cette région est déstabilisée par des conflits à enjeux multiples (rivalités communautaires, contrôle des ressources). Mais de telles attaques touchant des élèves sont rares.
Des dizaines de groupes armés d’importance diverse sont actifs dans cette région qui va de l’Ituri au Sud-Kivu, d’où l’armée peine à les déloger malgré les opérations militaires d’envergure lancées depuis octobre 2019.
Source : voa afrique