Des militaires ont délogé mardi des partisans du président Félix Tshisekedi d’un important poste-frontière du sud-est de la République démocratique du Congo, où ils étaient accusés d’avoir installé un bureau de douane illégal.
“Nous avons reçu l’instruction ferme de rétablir l’ordre à la frontière de Kasumbalesa, en évacuant tous ceux qui n’avaient aucune raison de s’installer dans ce poste-frontière” avec la Zambie, a déclaré à l’AFP le major Muyumba Nyembo, porte-parole de l’armée dans le Haut-Katanga.
“Il y avait dans ce poste-frontière, des gens qui étaient dans l’usurpation de certaines attributions des services de l’État aux frontières“, a poursuivi l’officier, évitant de citer le nom du parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Selon plusieurs témoins, des militants de l’UDPS percevaient illégalement des taxes à l’entrée et à la sortie des marchandises dans ce bureau du poste-frontière de Kasumbalesa.
“Les militaires ont détruit le hangar, déchiré la photo du président de la République et le drapeau de l’UDPS. Ils ont aussi arrêté une dizaine de nos militants“, a confirmé auprès de l’AFP Bruno Tshibangu, président de l’UDPS dans le Haut-Katanga.
Il a pris l’engagement que les militants de l’UDPS “n’iront plus à la frontière faire ce qu’on les accuse d’avoir fait“.
D’après plusieurs témoignages, depuis l’époque du président Mobutu (1965-1997), des militants du parti au pouvoir s’étaient illégalement octroyés le droit de percevoir à Kasumbalesa des taxes sur marchandises en provenance ou à destination de la Zambie voisine.
Source : voa afrique