Le Soudan va coopérer avec les efforts de la Cour pénale internationale pour poursuivre les personnes recherchées pour crimes de guerre et génocide en relation avec le conflit du Darfour.
Un engagement d’Abdalla Hamdok pris ce samedi lors d’un discours télévisé à l’occasion du premier anniversaire de sa prise de fonction en tant que Premier ministre.
“Le gouvernement est tout à fait prêt à coopérer avec la Cour pénale internationale pour faciliter l’accès aux personnes accusées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité afin que justice soit rendue contre ceux qui ont commis des crimes de guerre et un génocide de notre propre peuple“, a-t-il promis.
Les autorités soudanaises ont notamment accepté de remettre l’ancien dirigeant Omar el-Béchir.
Incarcéré à Khartoum depuis sa destitution par l’armée en avril, Omar el-Béchir, 76 ans, est recherché depuis 2009 par la CPI, accusé de «génocide», «crimes de guerre» et «crimes contre l’humanité» au Darfour, durant un conflit meurtrier ayant éclaté en 2003 avec des insurgés issus de minorités ethniques s’estimant marginalisées.
L’ancien dirigeant Soudanais, évincé à la suite de violentes protestations l’année dernière, avait rejeté les accusations contre lui, les qualifiant « d’absurdes ».
300.000 personnes ont été tuées et des millions déplacées depuis le début du conflit selon l’ONU.
Destitué par l’armée en avril 2019 sous la pression populaire, Omar el-Béchir a été condamné en décembre par un tribunal soudanais à une peine de deux ans en institution pénitentiaire pour «corruption».
Pendant plusieurs années, avant sa destitution, et malgré le mandat d’arrêt international de la CPI, l’ancien président s’est rendu en visite officielle dans plusieurs pays, notamment en Syrie en décembre 2018 pour rencontrer le président syrien Bachar al-Assad, et en Russie.
Source : africanews