Manifestations en Côte d’Ivoire: des médiateurs en patrouille à Daoukro

SIA KAMBOU / AFP La police nettoie la chaussée dans le quartier de Yopougon, à Abidjan, le 13 août 2020.

En Côte d’Ivoire, la situation s’est relativement calmée vendredi 14 août. À Daoukro toutefois, des incidents ont encore fait au moins trois nouveaux blessés, portant le total à 116 blessés depuis lundi.

 À Daoukro, on cherche à éviter la moindre étincelle. Hier, des responsables communautaires, sécuritaires, administratifs et religieux se sont réunis pour empêcher un nouvel embrasement.

Deux équipes de médiation, d’une dizaine d’anciens chacune, ont commencé à sillonner les quartiers touchés par les tensions communautaires. « Il s’agit d’écouter les doléances. Elles seront analysées pour trouver des solutions. Il faut battre le fer tant qu’il est chaud », explique Traoré Adam-Kolia, président du Conseil régional de l’Iffou.

Deux zones tampon ont été instaurées, avec un déploiement policier renforcé sur des axes séparant les quartiers en conflit. La circulation reste libre, les forces de l’ordre doivent observer et prévenir tout dérapage, alors que le couvre-feu est encore en place.

 Enfin, selon une bonne source, le chef des gendarmes arrivés mardi a été remplacé et un PC unique police-gendarmerie a été mis en place. « Les jeunes craignent des attaques adverses. Si on arrive à les rassurer, la tension baissera », estime Traoré Adam-Kolia.
Côté Bonoua, la journée a été calme. Là encore des réunions de responsables se sont tenues. Le conflit concerne cette fois les habitants et la police. Jeudi, un jeune a été tué par balles lors d’une marche pacifique. Le ministère de la Sécurité a annoncé que le commissariat, la brigade de gendarmerie, le domicile de membres des forces de l’ordre avaient été attaqués en représailles. Le commissaire lui-même a dû être exfiltré. L’enquête doit déterminer l’auteur du tir fatal.

En attendant, « chacun cherche l’apaisement. Les forces de sécurité, elles, ont pour consigne de faire profil bas », confie une bonne source.

    Source : rfi