Une violente fusillade à la prison centrale de Mogadiscio suscite l’incompréhension

AU UN IST PHOTO / Tobin Jones Prison centrale de Mogadiscio, en 2013.

Une attaque a fait 19 morts lundi 10 août à Mogadiscio. Des détenus ont ouvert le feu sur les gardes de la prison centrale de Mogadiscio. Quinze détenus, vraisemblablement tous des membres du groupe des Shebabs sont morts. Quatre gardes sont également décédés dans la fusillade. Un éclat de violences qui laisse des questions sans réponses.

 Comment ces détenus ont-ils pu se procurer ces armes? C’est la question que se posent les Somaliens au lendemain de l’attaque de la prison de Mogadiscio qui a fait 19 morts.

Selon le commandant de la prison centrale, un prisonier aurait attrapé l’arme d’un garde. D’autres détenus se seraient ensuite rués sur l’armurerie.

Mais certaines sources affirment que des explosions de grenade ont retenti aux environs de la prison. Un détail qui viendrait soutenir une autre théorie, selon laquelle ces armes auraient été préalablement introduite dans l’enceinte de la prison.

Une version qui s’appuie sur un constat : les prisonnniers somaliens n’ont aucune difficulté à obtenir du matériel de contrebande. Pas impensable donc que des armes aient pu passer là où passent sans problèmes les téléphones portables.

 Le Premier ministre Mahdi Mohamed Gulaid a promis une enquête sur les incidents de la prison centrale.
 
Après les deux attaques de la semaine dernière, l’opposition voit en ce déchainement de violence une nouvelle preuve de l’échec du président Farmajo, incapable selon elle de sécuriser le pays.
 
    Source : rfi