Le projet d’extradition de l’ex-président soudanais, Omar el-Béchir, n’est plus une priorité pour Khartoum. C’est ce qu’a indiqué un procureur soudanais, lundi 15 juin, en conférence de presse.
« La présence des individus recherchés par la Cour pénale internationale dans ses locaux à La Haye n’est pas requise » pour leur jugement, a affirmé le procureur Tagelsirr al-Hebr, lors d’une conférence de presse à Khartoum. En clair, le Soudan veut renoncer à son projet d’extradition d’Omar el-Béchir, recherché par la justice internationale, pour crime de guerres et crimes contre l’humanité au Darfour.
En effet, le procureur a évoqué des « obstacles juridiques » touchant à la « souveraineté » du Soudan, qui compliqueraient, selon lui, l’extradition des prévenus, mais il n’a pas fourni plus de précisions. Il soutient, par ailleurs, qu’une comparution « hors les murs comme c’est arrivé au Liban ou à Arusha » (Tanzanie), pour le génocide rwandais, demeure toutefois « possible » pour les prévenus, dont Béchir.
En février, le gouvernement de transition à Khartoum s’était dit favorable pour un transfert des personnes recherchées par la justice internationale. Quelques semaines plus tard, Khartoum s’est montré plus prudent sur le dossier. Avec cette dernière sortie, tout semble clair que l’ancien chef de la junte ne mettrait point ses pieds à La Haye.
Source: Benin Web TV